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Un tour du monde en plus de 80 jours.

CkoiCeBlog ?

Partir à la découverte du monde en mode routard, c'est ce que nous avons fait en 353 jours et au travers d'une quinzaine pays. Ce blog nous a permis de partager avec vous cette expérience.

Ouskonest ?

. Après quasiment 1 an de voyage entre juillet 2009 et aout 2010, nous sommes revenus à la vie sédentaire.

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Photos : Ushuaia et Punta Arenas

Cliquez sur la photo ci-dessous, pour voir les clichés de notre passage à Ushuaia et Punta Arenas :

Argentina and Chile - Ushuaia and Punta Arenas

Ushuaia : (presque) au bout du monde.

Nous voici partis pour la terre de feu et Ushuaia, impatients de voir de nos propres yeux à quoi ressemble 'le bout du monde', ou, comme certains argentins l'appellent avec leur ironie bien méditerranéenne, le 'cul du monde'.


Je sais qu'étant dans une latitude aussi austral et avec le froid et la quantité de neige qui nous est tombée dessus depuis Bariloche, c'est rationnellement impossible qu'Ushuaia ressemble à un paradis tropicale. Mais qu'est-ce que vous voulez, je suis conditionnée par le marketing d'un certain produit du nom de cette ville vendu en France, et je ne pouvait pas m'empêcher d'associer, tel les chiens de Paulov, ce mot avec une baignade sous une cascade entourée d'une végétation luxuriante.

Le retour à la réalité fut difficile : pendant les 3 jours que nous sommes restés là-bas, la neige, la grêle et la pluie se sont partagées les journées. Heureusement, on a eu droit aussi à quelques éclaircis. Avec ce froid de canard, pas envie d'aller chercher des cascades, et moins encore de se baigner sous une. Encore une fois, d'après les locaux, ce n'est pas normale qu'il neige en novembre ici (après tout, on est en plein printemps, et ça serait l'équivalent d'avoir de la neige mi-mai en Europe). Mais à ce rythme, je pense qu'ils vont pouvoir profiter du premier Noël enneigé depuis la fin de l'age de glace.

Quant à la ville, elle n'est pas spécialement jolie, mais le paysage qui l'encadre est assez beau. D'un côté, elle est baignée par une mer (le canal Beagle, un des passages naturels entre les océans Atlantique et Pacifique), qui est parsemée de petits îlots accueillant des colonies de loups de mer et des cormorans. Puis, dans son dos, s'étend une serie de montagnes enneigées où abondent les pistes de ski. La végétation, à l'exception des arbres sur les flancs des montagnes, est plus proche de la steppe, avec des lichens et des arbustes similaires à ceux qu'on avait déjà observé autour de El Chaltén.

La ville fut créée à la fin du 19ème siècle, quand l'État Argentin y installa une prison dans le but de promouvoir la colonisation de la zone. La région fut baptisée 'terre de feu' car, lors de son passage en cherchant une route vers le Pacifique, Magellan vit depuis le bateau les feux des habitations des Yamanas, le peuple native qui habitait la zone depuis toujours. Ce peuple, qui était bien adapté aux dures conditions climatiques (ils ne portaient pas de vêtements, mais se protégeaient du froid en s'imbibant le corps de graisse de loup de mer) et qui avait survécu jusqu'à alors en parfaite autarcie, s'est éteint, principalement à cause des maladies ramenés par les nouveaux colons qui ont ravagé la population en peu de temps.

Aujourd'hui Ushuaia est devenu une ville touristique dont le centre bourgeonne de restaurants, magasins et hôtels (les plus chères de notre séjour en Argentine). La promenade sur le front de mer est assez jolie, si on fait abstraction d'une légère odeur pas tout à fait appétissante qui émane de temps en temps des égouts qui s'y déchargent. Son principale attrait touristique est sa spécificité de ville le plus au sud dans le monde (il y a d'endroits peuplés plus au sud, mais ce sont des villages). D'ailleurs, au cas où tu aurais un peu tête en l'air, il y a des panneaux qui te le rappellent à chaque coin de rue.

C'est vrai que pour la modique somme de 4000 dollars par tête de pipe, prix dégriffé de dernière minute, on aurait pu partir 10 jours faire une croisière dans l'Antarctique et descendre encore plus au sud. Mais après nous être grattés le fond de poches nous n'avons trouvé que quelques pesos et comme, franchement, le beau temps nous manquait, nous avons suivi le plan initial et nous sommes partis à Punta Arenas, au sud du Chili, pour attendre sagement notre vol vers Santiago.


On a donc dit définitivement au revoir à l'Argentine mais pas sans avoir rencontré un spécimen rare : un marocain qu'y y vit. Il s'agît d'un casablancais de 'Ain Sebaa (un quartier de Casa) qu'il y a 14 ans a trouvé qu'il n'y avait pas assez de moutons à tondre au Maroc, et est venu continuer la tâche de l'autre côté de l'Atlantique.

D'après nos échos, on ne s'attendait pas à grand chose de Punta Arenas. Peut-être à cause de cela on a été agréablement surpris. La ville n'est pas spectaculaire, mais elle a quelques jolis bâtiments. Puis on y a retrouvé des chiliens et deux français de Charleville bien sympa avec qui on a fait la fête samedi soir. En plus, on n'était pas logés n'importe où : l'auberge où on dormait est géré par la mère du dentiste de Maradona, quand-même !!!


Et nous voilà finalement à bord de notre vol pour Santiago où, inchallah, le soleil nous sourira.

Bea

Photos : Patagonie Australe

Cliquez sur l'image ci-dessous pour voir les photos prises lors de la visite d'El Chalten, du Perito Moreno et de Torres del Paine :

Argentina and Chile - Austral Patagonia

De retour aux Andes : La Patagonie Australe

L'épisode gallois de notre épopée argentine terminé, nous continuons vers le sud de la patagonie afin de vadrouiller dans le triangle El Calafate, El Chalten et Puerto Natales. Cette fois ci, ce ne sera pas les baleines ou les pingouins qui seront les principales attractions, mais plutôt les monts aux surfaces ciselés et les glaciers qui les entourent.



On retrouve donc encore une fois les Andes. Nous avions été habitués au Pérou et en Bolivie a évoluer entre 3000 et 4000 mètres dans un environnement aride et très sec qui transforme rapidement vos lèvres en peau de cactus. Ici la situation est différente : ne dépassant pas les 3000 mètres d'altitude, la région est très verte et possède une des plus grandes réserves d'eau au monde. En contre-partie, la météo est humide, il pleut ou neige plusieurs fois par jour mais c'est surtout le vent qui vous tient en respect : il souffle continuellement vous chatouillant glacialement toute partie du corps non protégée. Il faut même faire attention car il est tellement puissant que vous pouvez perdre l'équilibre. Mais nous étions bien préparés avec nos habits techniques (qui nous donnent l'air de ploucs, j'en conviens) et les chambres de nos 'hostals' étaient chauffées (sinon je pense qu'il aurait fallu dormir avec le bonnet bolivien).

La région nous a offert de superbes paysages. Tout à bord, à partir de la ville d'El Calafate nous sommes partis voir le glacier Perito Moreno qui est un des seul au monde qui n'est pas en régression. C'est un spectacle unique dont l'on ne se lasse pas : ce mastodonte de 170 mètres de haut et 5 kilomètres de largeur avance en moyenne de 2 mètres par jour et vomit de temps en temps un iceberg dans le lac le baignant, faisant un bruit assourdissant. On se sent vraiment microscopique face à ce monstre de toute beauté.


A 4 heures de bus de la ville d'El Calafate, on s'est rendu à El Chalten qui s'est auto-proclamé capitale argentine de la randonnée et qui a pour attraction principale le « cerro Fitz Roy » qui domine majestueusement le village. Ce mont est réputé être le plus difficile à gravir au monde. Il n'est grimpé en moyenne qu'une seul fois pas an alors que des dizaines de personnes gravissent l'Everest tous les jours. Loin de vouloir tenter tout exploit, nous avons fait deux jours de randonnées, 45 kilomètres au total, qui nous ont permit d'arriver à la base du Fitz Roy et d'admirer les glaciers, la végétation, et les lacs qui l'entourent. Notre corps de parisiens qui ne marchent que pour prendre le métro s'est vengé en nous faisant subir quelques courbatures mais ça restait une petite balade à coté du trekking que nous avions fait au canyon de la Colca au Pérou.

El Chalten fut aussi notre premier séjour en dortoir. Je dois avouer que ça facilite les rencontres même si un hollandais avait déclaré la guerre chimique à toute la chambrée et un allemand a fait un solo de ronflement jusqu'à que sa femme le réveille.

Nous avons terminé notre balade dans cette Patagonie australe par le parque de « Torres del Paine » que nous avons visité à partir de la ville de Puerto Natales au Chili. Cette région est l'équivalent d'El Chalten pour les chiliens. Un peu blasés par le Fitz Roy et le Perito Moreno mais aussi, découragés par le vent froid qui souffle très fort, nous avons plutôt opté pour une visite organisée d'une journée.
Ce détour par le Chili fut aussi l'occasion de se faire un super repas avec Sophie et Philippe, le couple belge que nous avions croisé à plusieurs reprises lors de ce périple en Amérique du sud. On a appris d'ailleurs qu'au plat pays le poulet grillé est accompagné de compote de pomme (ils sont vraiment bizarres la-bas, mais selon Béa c'est pas mal du tout). En tous cas, ce fut la dernière fois que nos routes se croiseront lors de ce voyage. Leur tour du monde touchant à sa fin, ils entament inexorablement leur remontée vers l'hémisphère nord pour être à Bruxelles début décembre.


En ce qui nous concerne, c'est la terre de feu et la ville d'Ushuaia qui nous attendent. Nous allons enfin voir à quoi ressemble le « bout du monde ».

Karim

Photos : Trelew et la peninsule Valdes

Cliquez sur l'image ci-dessous pour voir les photos prises lors de notre passage à Trelew, la peninsula Valdes et Punta Tombo :


Argentina - Trelew

Trelew et la peninsule Valdes : le côté gallois de l'Argentine

Nous voici à nouveau loin des Andes, et tout près de l'océan Atlantique. Le paysage change : plus de montagne et d'énormes étendues d'eau, mais des kilomètres et des kilomètres de terre aride où les forêts d'araucarias on laissé place à la steppe de Patagonie.

Les villes qu'on retrouve ici ont été créées par des immigrants du pays de Gales qui s'installèrent dans la vallée fertile de la rivière Chubut dans la deuxième moitié du 19ème siècle. La culture du pays d'origine est d'ailleurs très présente encore : des maisons en brique avec des portes en bois, des jardins verts et fleuris, des associations et des écoles de musique traditionnelle galloise, des maisons de thé. D'ailleurs, les argentins descendants de ces premiers colons, même ceux issus de mariages mixtes, parlent toujours de leurs ancêtres. Se promener dans le petit village de Gaiman, proche de Trelew, en repérant les similitudes avec le Royaume Uni, entendre deux jeunes mères avec leurs poussettes parler en gallois, et déguster un « five o'clock tea » avec une sélection de gâteaux typiques dans une de maisons de thé du village est une expérience pour le moins dépaysante (en plus, les gâteaux sont très bons, miam, miam).

Mais comme on avait laissé entrevoir dans notre dernier billet, nous ne sommes pas venus là pour le thé et les gâteaux (pour cela nous serions allés au Maroc). Ce sont les animaux qu'on peut voir en pleine nature dans la Péninsule Valdés et dans les autres réserves naturelles du coin qui nous ont amené ici. Néanmoins, les distances sont élevées (on a fait 900 km en deux jours pour parcourir l'ensemble de réserves) et comme on ne voulait pas être dépendants des excursions organisées, on a loué une voiture … ça a fait plaisir de conduire un peu.

Il y en avait pour tous les goûts : des guanacos (un camélidé de la même famille que les lamas, les vigones et les alpagas), des nandous (une espèce d'autruche), des cuis (des tout petits lapins agiles dont j'ai mangé le grand cousin au Pérou), des lions et d'éléphants de mer (les plus gros mâles atteignent les 2500 kilos), des flamands roses et plein d'autres oiseaux dont je ne me rappelle plus le nom.

Néanmoins, les reines du show sont les baleines. A cette époque, elles viennent ici se reproduire et élever leurs petits. On peut les voir juste en se promenant sur la plage de Puerto Piramides, mais nous avons pris quand même l'excursion en bateau qui fait une agréable promenade. On les voit de beaucoup plus près ici et sans les déranger, contrairement à Puerto Lopez en Equateur où nous avions eu un peu l'impression d'aller à la chasse aux baleines. Seul les orques manquent à notre tableau de chasse. Normalement, ils viennent chasser les bébés des lions de mer, mais c'est à une autre époque de l'année (Faudra donc revenir :)).

On a pris un autre bateau pour aller regarder les 'toninas'. Cet un petit dauphin noir et blanc très curieux qui se rapproche de l'embarcation dès qu'il entend le bruit du moteur. Et il s'amuse à lui faire la course, en nageant à toute vitesse collé à la proue, comme les gens qui courent devant les taureaux à Pampelune. Mais pas de risque ici, dès qu'il en a marre, un petit coup de queue, et plouf, il sème le bateau sans le moindre problème.

Et pour conclure, on a visité une énorme colonie de pingouins. A cette époque mari et femme se se relayent : un couve les œufs tandis que l'autre part se nourrir dans la mer. C'est trop mignon de les voir marcher en petits groupes, s'étirer, se gratter le ventre … mais on est un peu dégouttes, car malgré tous nous efforts, on a pas réussi à retrouver le commando du film Madagascar.

Mais le plus magique, c'était de voir tous ces d'adultes (nous inclus) retomber dans la l'enfance, complètement charmés et enthousiasmés, les yeux brillant et avec des sourires d'oreille à oreille à la simple vue d'une baleine, des dauphins et des pingouins : « Regarde !, regarde !, regarde ! », « Olé ! », « Olé! ». Moi, en tout cas, je peux vous dire que je me suis amusée plus qu'à Eurodisney.

La plupart de gens qui visitent la région restent dormir plutôt à Puerto Madryn, la ville la plus touristique du coin (soi-disant la plus jolie et en bord de mer). Mais nous sommes restés à Trelew pour visiter le musée paléontologique de la ville. Les traces de pas qu'on a vu au parc crétacé de Sucre ont réveillé ma curiosité et du coup j'avais envie de voir aussi les os. J'étais gâtée, car le musée compte plein de fossiles des dinosaures, des mammifères, des reptiles, des poissons et des plantes qui occupèrent la Patagonie bien avant que Karim et moi décidions de nous y balader. Je me suis sentie petite comme une fourmi en me plaçant à côté d'os des pattes du plus grand 'dino' qui a habité l'Amérique du Sud.

Et après ces quelques jours à observer la vie animale dans toutes ces formes, nous voici repartis en direction d'El Calafate, où nous attend le glacier Perito Moreno ainsi que quelques randonnées au pied du mont Fitz Roy mais aussi dans le parc de Torres del Paine, au sud de la Patagonie chilienne.

Bea

Photos : Bariloche

Cliquez sur la photo, pour voir les clichés de notre passage à Bariloche :

Argentina - Bariloche

Bariloche: Bienvenue en Patagonie

La ville Bariloche est notre porte d'entrée en Patagonie, cette région mythique de l'Argentine fait tant parler les voyageurs du fait de ses paysages d'une beauté rare et de le la route 40, la traversant du nord au sud, que beaucoup rêvent de parcourir à l'instar de la route 66 aux US.

Bariloche, c'est un peu le Chamonix du coin : une station de ski entourée de lacs et dans un décor de rêve digne des alpes suisses. Elle attire en masse les touristes argentins comme ceux du reste du monde. D'ailleurs, il y a tellement de brésiliens qui y viennent que la ville est surnommé 'Brasiloche'.

L'autre particularité de Bariloche et ses environs, c'est la forte communauté alémanique qui y a immigré. L'architecture des édifices et des églises n'est plus du tout d'origine coloniale espagnole. On voit pas mal de locaux avec des cheveux blonds, yeux bleu, moustache et avec une tête a s'appeler Günther ou Guerard. On retrouve aussi des noms de famille comme Otto ou Weiss. Il y a même des restaurant qui proposent dans leur carte entre la parrilla et les empanadas, la fondue. On trouve aussi un colonie suisse, des magasins de chocolat et des énormes Saint-Bernard pour compléter le tableau.

A notre arrivée, nous avons été accueillis par des trombes d'eaux et un vent froid à vous transformer en glaçon en quelques minutes. Je crois que ce qu'il a plu en quelques heures doit correspondre à la pluviométrie annuelle du Maroc. Finit le climat agréable de Cordoba et Salta, on a due ressortir les bonnets boliviens déjà rentabilisés sur le salar d'Uyuni. On été vraiment dégoutés car dans l'hémisphère sud, on est en plein printemps et, à entendre les gens du coin, ils n'avaient même pas vu un temps comme ça cet hiver. De plus, nous avions prévu de faire plusieurs balades dans le coin et on se voyait pas passer nos journées à l'hôtel.

Alors que nous espérions que la pachamama prenne en considération notre cas, il s'est mis à neiger et ça dura 2 jours. Sachant que nous passions sur place 3 jours, ça commençait a sentir le camembert : même si cette neige donnait un certain caché à la région, j'aurais préfère qu'il neige la nuit et qu'il fasse soleil le jour.

Mais au moins, tout ce manteau blanc qui tapissait la région le matin a fait la joie de 50% du couple. Bea, qui comme tout le monde le sait vient d'un village de montagne mais qui n'a pas l'option « nieve », était toute contente et émerveillée par tant de neige. Avec l'appareil photo, elle a mitraillée tout ce qui ressemblait de prés ou de loin à un flocon. Elle était tellement enthousiaste que j'ai même eu peur qu'elle aille se rouler dans cette poudre blanche. Par contre, elle n'apprécie que modérément les batailles de boule de neige.

On a quand même réussi à visiter le coin et faire quelques balades sous la neige et la pluie sauf notre dernière demie-journée, où le soleil à pointé le bout de son nez mais il faisait pas encore assez chaud pour quitter le bonnet bolivien.

En tout cas, Bariloche fut une étape dépaysante dans ce périple Argentin. Direction maintenant de Trelew sur la côte atlantique et toujours en Patagonie où nous avons rendez vous avec les baleines et les colonies de … pingouins cette fois ci.

Karim

Photos : Salta et Cordoba

Cliquez sur l'image ci-dessous pour voir les photos prises lors de notre passage à Salta et Cordoba :

Argentina - Salta, Cordoba