Suivez nous !

Un tour du monde en plus de 80 jours.

CkoiCeBlog ?

Partir à la découverte du monde en mode routard, c'est ce que nous avons fait en 353 jours et au travers d'une quinzaine pays. Ce blog nous a permis de partager avec vous cette expérience.

Ouskonest ?

. Après quasiment 1 an de voyage entre juillet 2009 et aout 2010, nous sommes revenus à la vie sédentaire.

.

Photos : NZ : Suite

Cliquez sur l'image ci dessous pour voir les photos de la suite de notre voyage en Nouvelle Zelande :

NZ - North Island

Bye Bye Kiwiland

Notre dernier arrêt dans l'île du Sud fut Takaka, dans la région de Golden Bay, où mis à part des belles promenades dans la nature et un petit concert sympa au pub le samedi soir, il y avait une super ambiance à l'auberge de jeuneuse : il y avait le couple britannique qui gérait l'endroit pendant les vacances du proprio, le hippy néozélandais avec son gramophone et ses disques d'époque, l'espagnole qui venait de finir une semaine de 'woofing' dans une école de yoga perdue dans la montagne. Puis, comme partout en Nouvelle Zélande, des allemands et autres germanophones, dont certains sont partis chercher des moules dans la mer et sont revenus avec deux gros sacs avec lesquels on a fait une 'moule-party'.

Pour ceux qui n'ont jamais entendu parler du 'woofing', mon cas avant d'arriver ici, il s'agît d'un échange de travail, 3 à 4 heures par jour, contre le logement et les repas. Il y a des pages web spécialisées qui permettent de contacter les personnes qui proposent des activités et ceux qui en cherchent. Et ça marche à fond en Nouvelle Zélande où la vie est relativement chère et les voyageurs, spécialement lors de long séjours, s'en servent pour limiter les dépenses sans sacrifier complétement leur temps libre.

Ayant rendez-vous avec notre vol pour l'Australie à Auckland, on a traversée vers l'île de nord en ferry où l'on a continué notre découverte du pays. L'île du nord est plus plate, plus peuplée et moins sauvage que l'île du sud, mais elle nous a offert des expériences assez chouettes dont je pense que je m'en souviendrai encore à mon 100° anniversaire.


Napier, avec ses maisons art-déco et son air rétro, est l'une des villes qui mérite le détour par elle-même, plutôt que pour des attractions naturelles à proximité. Dans la ville de Roturoa, il y a tellement d'activité géothermique que même le parc municipal est parsemé de sources chaudes sulfureuses. Dans certain quartiers ça sent l'œuf pourri, mais avoir l'occasion de se baigner dans un ruisseau naturel où coule une eau assez chaude pour te faire tourner au rouge crevette-cuite au bout de 10 minutes, ou encore, nager dans un lac à l'eau tiède, vaux bien le dérangement des narines. Roturoa est aussi la capital 'Maori' de la Nouvelle Zélande, avec maintes d'offres de dîners suivis d'un spectacle traditionnel dont on n'a pas voulu profiter craignant l'attrape-touristes. Mais ça vaut le coup de visiter le petit village de Ohinemutu avec sa maison de réunion et une église anglicane aux gravures maoris assez sympas.

Pour nos 3 dernières nuits kiwis, on est revenus au bord de la mer, cette fois-ci dans les Coromandel, une petite péninsule pas trop loin d'Auckland. C'est le seule endroit où on a eu droit à une plage infestée de gens (ailleurs on a croisé en moyenne 3 personnes par plage, et encore j'exagère). Pourquoi autant de monde ici ? Le nom, Hot Water Beach (Plage d'Eau Chaude), donne la clé du mystère. En effet, une heure avant et après la marée basse, si on creuse un trou dans le sable, il y a de l'eau chaude qui jaillit. Ainsi, on peut se faire sa propre piscine thermale avec vue sur la mer. Après tous ses endroits à moitié désertiques, c'était rigolo de voir et entendre ce Babel de gens pelle à la main. Cerise sur le gâteau, on a même finit par trouver une jolie cascade dans une crique sous laquelle je me suis baignée.


Je me souviendrai de la Nouvelle Zélande comme un pays de rivières et ruisseaux, de lacs, de cascades et de sources thermales, à l'été tempéré et au climat instable, aux gens sympathiques et sans prétentions, aux nombreux oiseaux bizarres, aux prairies vertes et à la végétation luxuriante où ça ne m'aurait pas étonné trouver un 'hobbit' ou même 'Gollum'. J'aurais préféré de températures plus élevées pour un été, mais nous risquons d'en avoir plus que demandé en Australie, où il paraît que pendant l'été le soleil tape si fort que ça devient insupportable. Un moindre mal lorsqu'on apprend que l'Europe est sous la neige et même en Espagne on atteint les -15°C. A suivre.

Bea

photos : NZ : Première partie

Cliquez sur l'image ci dessous pour voir nos photos de l'Ile du Sud et Auckland :

NZ - South Island

Bienvenue au pays des Kiwi

Nous voici donc arrivés en Nouvelle Zélande 2 jours après notre départ, mais après seulement 13 heures de vol … non, l'avion n'était pas une machine à voyager dans le temps, on a juste survolé la ligne internationale de changement de date. On a donc 'volé' le 28 novembre et la quantité de viande qui va avec (c'était le jour de l'« aid al kebir », plus connue en France sous le nom de la fête du mouton grâce à une certaine Brigitte B).


Lors des premières jours, nous avions l'impression de nous retrouver en Grande-Bretagne. La nourriture, la signalisation, la conduite à gauche, la verdure et même la météo nous y ont fait penser. Mais on sort rapidement de cette fausse idée ne serait ce quand l'on retire pour la première fois de l'argent et que l'on ne voit pas des livres sterling mais bien des dollars néozélandais.

Nous avons passée les 3 premiers jours à Auckland, le temps de nous habituer à l'accent Kiwi. En suite direction l'île du sud que nous avons sillonné durant deux petites semaines au volant de notre pot de yaourt jaune. Les villes, à quelques exceptions, ne pressentent qu'un intérêt limité. D'ailleurs, elles ont une taille beaucoup plus modeste qu'en Europe. Il n'y a que 4 millions d'habitants dans un pays qui fait la taille du Royaume-Uni et sa capitale, Wellington, n'est peuplé que de 200 000 personnes. Les gens viennent en Nouvelle Zélande pour admirer des paysages et participer aux multiples activités de plein air comme la randonnée, le kayak ou même la pêche. Les lieux d'intérêts étant souvent difficiles à atteindre en transport en commun et celui-ci étant cher, il faut absolument être motorisé pour profiter de ce pays.


L'île du sud nous a régalé par sa beauté. Après une visite de Christchurch, la plus britannique des villes kiwi, nous avons enchainé avec une balade autour du mont Cook, qui du haut de ses 3700 mètres domine majestueusement le centre l'ile. Ensuite c'est le Fjord de Milford Sound et les lacs qui l'entourent qui nous ont émerveille par des paysages magnifiques et verts. Mais la verdure était encore plus luxuriante et digne d'une forêt tropicale lorsque nous avons remonté la côte ouest de l'île où la pluie ne semble jamais s'arrêter. On a même rencontré des gens qui attendaient depuis une semaine le beau temps pour aller se balader. D'ailleurs c'est la où on a compris pourquoi les billets de banque étaient plastifiés. Golden Bay et le parc Abel Tasman, plus au nord, nous ont permis de terminer notre périple en beauté dans l'île du sud en nous offrant de superbes randonnées qui débouchent sur plages vierges et eau turquoise, un peu fraîche par contre.


Cette première partie de notre séjour en Nouvelle-Zélande a été très agréable aussi grâce à la gentillesse Kiwi et à une infrastructure touristique très développé. Les auberges de jeunesse, même s'ils sont orientés vers les voyageurs à petit budget, sont extrêmement bien équipés : on s'est fait d'ailleurs quelques barbecues aux soleil car, ne l'oublions pas, nous sommes quand même en plein été ici même si on voit de Père Noël un peu partout. A propos de logement, on a fait l'expérience pour la première fois du couchsurfing et on a été complément séduits : outre le côté financier on a vraiment apprécie d'être au contact du gens du pays qui se sont toujours montrés très ouverts et accueillants envers nous.

Notre seule surprise a été de voir très peu de Maori, les habitants initiaux du pays. Peut être que l'île du nord, nous offrira l'occasion d'en rencontrer.

Karim

Lieux visités en amerique du sud



Voir nos déplacements dans une carte plus large

Photos : Rapa nui (Ile de Paques)

Cliquez sur l'image ci dessous pour voir nos photos de l'Ile de Paques :

Chile - Rapanui

Iorana koe Rapa Nui (Bienvenue en Ile de Pâques)

Et voilà notre dernière étape en Amérique du Sud, même si à proprement parler il s'agît plutôt de l'extrémité Est de la Polynésie. L'Île de Pâques, avec ses petits 163 m², fut crée lorsque la mère terre pointa le bout de son nez au beau milieu de nulle part.


L'île fait partie du Chili, mais elle fut tout d'abord colonisée par des polynésiens qui, étant des grands navigateurs, s'y installèrent depuis le 4ème siècle. D'ailleurs, l'île nous a semblé plus proche culturellement de la Polynésie que de l'Amérique Latine : dans le traits de gens, dans la langue locale encore parlé, dans le folklore. A notre arrivée à l'aéroport on a été accueillis par la gérante du camping où nous avons séjourné avec un collier de fleurs et un 'iorana', mot qui sert pour dire 'bienvenue', 'bonjour' et 'au revoir' en langue rapanui.

L'île est une oasis au milieu de l'océan. L'ambiance est très relax, même si la population du seule village, Hanga Roa, a augmenté beaucoup dernièrement avec le développement du tourisme : de 3000 habitants en 2006 à presque 6000 aujourd'hui. Bien que le prix de la nourriture est trois à quatre fois plus chère que dans le continent, pour l'instant il s'agît plutôt d'un tourisme M. Tout le Monde. Mais un hôtel 5 étoiles est en construction et, comme les ressources de l'île ne sont pas illimitées et la surpopulation commence à devenir un souci (approvisionnement d'eau, traitement de résidus), je ne sais pas si cela va durer longtemps.


Mais pour le moment l'ambiance est encore bien sympa. On se dit bonjour en se croissant dans la rue, on a fait très facilement de l'auto-stop pour se déplacer d'un côté du village à l'autre (sur la partie arrière d'un pick-up si l'habitacle est déjà plein) et on a été même invités venir prendre un café chez un de nos conducteurs. Vraiment cool.

Le temps a été assez pluvieux, surtout pendant les nuits. On était bien contents d'avoir loué une chambre dans le camping, plutôt qu'une tente. Surtout lorsqu'on entendait la pluie tapoter sur notre toit et le vent souffler à pleins poumons, et que le lendemain on voyait les gens sortir les sacs de couchage des tentes pour les faire sécher au soleil.

Malgré la pluie, l'île de Pâques a été beaucoup plus proche de mon idée d'un paradis tropicale qu'Ushuaia. Pas de cascade, mais on est allés nous baigner dans la seule plage de sable de l'île et on est partis faire de la plongée au club d'Henri (un français qui faisait jadis partie de l'équipe de Cousteau, qui arriva sur l'île lors d'une mission il y a 30 ans, s'y trouva une copine et décida d'y rester).


Pour visiter l'île et les moais qui y sont répartis on a loué une 4x4 pour quelques heures. Un bon choix en prenant en compte le nombre de nid de poules qu'il y a sur les routes, qu'elles soient goudronnées ou pas, et les énormes flaques d'eau boueuse qu'il faut traverser de temps en temps. J'étais surprise par la quantité de moais qu'il y a sur l'île, presque un millier, et surtout la distance entre leur lieu de fabrication, au pied d'un volcan, jusqu'aux différents sites sur le bord de mer où ils étaient installés... La folie humaine n'a pas de limites.

Autre chose qui nous a épaté est la quantité de chevaux qu'il y a sur l'île. C'est d'ailleurs pratiquement le seule mammifère qu'on y a vu : pas de moutons, pas de chèvres ni de cochons, à peine quelques vaches maigrichonnes, pas mal de poules se promenant dans les jardins de maisons et, puis, des chevaux partout.

Le temps est venu de dire au revoir à l'Amérique. C'est un sentiment aigre-douce. C'est dur de partir tellement on a profité de nos 4 mois ici. D'un autre côté, on est impatients de découvrir le pays des kiwis et de vivre notre première expérience de couchsurfing en Nouvelle Zélande.

Bea.

Photos : Valparaiso & Santiago

Cliquez sur l'image ci-dessous pour voir nos photos de Santiago et Valparaiso :

Chile - Valparaiso and Santiago

Valparaiso - Santiago : 1-0

Nous avons quitté Punta Arenas et les terres australes vers le centre du Chili en nous disant que nous avions atteint nos limites en terme de résistance au mauvais temps. Tout ce froid et ce vent ainsi que la pluie et la neige, ca faisait trop pour moi surtout qu'ayant grandi sous des latitudes plus clémentes, je n'avais alors jamais imaginé que des gens pouvait vivre sous des conditions météo proches de celles d'un freezer.

Après 3h30 d'avion, une 'empanada' et 2 heures de bus, nous voici à Valparaiso qui à première vue vous donne l'impression d'un croisement entre le barrio alto de Lisbonne et Montmartre. Des dizaines de collines incrustées de maisons de toutes les couleurs qui se jettent dans l'océan Pacifique. Il y fait bon de flâner dans les rues enchevêtrées et de temps en temps de monter dans un des funiculaires, de véritables antiquités, pour prendre un peu de hauteur et surtout économiser son souffle face à pentes bien pentues.


Valparaiso nous réconcilia avec les villes, qui souvent en Patagonie et en Terre de feu manquaient de charme. Comme un peu celles des films de cowboys, elles sont souvent composées d'une rue principale et le vent y chasse les passants. A Valparaiso, des centaines de peintures murales ornent les murs de la cité et lui donnent l'image d'un corps recouvert de tatouages. Cette ville d'ailleurs semble renaître de ses cendres car ce fut une escale importante des bateaux transitant entre le Pacifique et l'Atlantique passant par le détroit de Magellan, mais la canal de Panama mit à mal cette prospérité issue des activités maritimes, sans parler du tremblement de terre qui frappa la région au début du 20ème siècle.


Notre séjour à Valparaiso fut agréable. En tous cas, je ne sais pas si c'est la nostalgie de ma ville natale Casablanca, mais j'apprécie de plus en plus d'être dans une ville qui à les pieds qui trempent dans un océan, ce qui n'était pas le cas de notre prochaine étape, Santiago.

La capitale du Chili est entourée de montagnes enneigées (encore les Andes !) lui donnant un air d'une forteresse imprenable. Mais j'ai eu du mal à apprivoiser cette ville car après avoir autant vadrouillé dans Valparaiso, Santiago m'a semblé trop moderne, avec ses grattes ciels, ses larges avenues à 2 fois 4 voies, son métro, ses bus modernes sans « voceadores » (qui crient littéralement les destinations à chaque arrêt) et son quartier Bellavista soit disant bohème mais plutôt CSP+. Reste que les chiliens sont des gens adorables parmi les plus sympathiques et bienveillants (sauf la pouffiasse au comptoir LAN de l'aéroport de Santiago) que nous ayons rencontrés lors de notre périple dans ce continent et, malgré tout, Santiago est une ville qui bouge avec ses punks, ses stands de « mote con huesillos » (blé concassé dans un nectar d'abricot) ou de « Completo » (hot-dog au guacamole et crème fraiche), ses activités cultuelles (on a raté le concert de Manu Chao d'une journée, raaaaaaaaah !) et surtout son beau temps.



Même si nous restons au Chili pour notre destination suivante, nous allons nous retrouver à plus de 3500 km du continent et pour une fois nous réussirons à semer les Andes. Nous sommes impatients d'être à Rapa Nui, plus connue comme l'Ile de Pâques et dire « Iorana » aux Moais.

Karim