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Un tour du monde en plus de 80 jours.

CkoiCeBlog ?

Partir à la découverte du monde en mode routard, c'est ce que nous avons fait en 353 jours et au travers d'une quinzaine pays. Ce blog nous a permis de partager avec vous cette expérience.

Ouskonest ?

. Après quasiment 1 an de voyage entre juillet 2009 et aout 2010, nous sommes revenus à la vie sédentaire.

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Singapour : Durian et grattes-ciel

Nous avons quitté la Malaisie, après quelques jours passés dans la ville agréable de Melaka. On a retrouvé encore une fois une ville coloniale où se mélangent toutes sortes d'influences mais, cette fois ci, avec une forte emprunte hollandaise. Mais gloutons comme nous sommes, nous avons plutôt délaissé les vielles pierres et autres musées pour pister les petits «Makan» (restaurant en Malais) qui sentent bon la cuisine épicée et métissée. L'indien du coin nous a régalé avec un Roti Canai : cette crêpe qui ressemble au « M'semane » marocain que l'on accompagne de Dal (curry de lentilles). Un boui-boui chinois très familiale nous a servit un Laksa : des nouilles, du tofu et des fruits de mer qui nagent dans un bouillon de lait de coco et de curry très épissé qui a le mérite de déboucher, au moins, les narines et les oreilles. Pour couroner le tout, on s'est offert un Satay Celup qui est une sorte de fondue où l'on cuit soi-même des brochettes dans une sauce à base de cacahuètes. Comme vous l'aurez compris Melaka, c'était vraiment bon.


Avant de rejoindre l'Indonésie, nous avons fait un petit passage à Singapour, où nous allions retrouver tout d'abord Bea, une espagnole rencontrée au pied des tours Petronas et qui nous offrit gentillement le gîte dans un quartier typique avec son Kopitiam et son "Hawker Center". Nous avons aussi passée une soirée avec Timothée, un ami de l'école qui nous a amené dans un quartier populaire de cette cité-état afin de déguster un délicieux Chili-Crab. Le port du tablier est de rigueur sinon, à la fin du repas, on est bon pour mettre ses habits à la poubelle. Par contre, il nous a embarquée dans une expérience hasardeuse en fin de soirée dont les images circulent déjà sur Facebook. Il nous fît gouter du durian : Imaginez vous avec une espèce de crème dans la bouche où se mélangent un goût d'ail très fort et une odeur d'égout. Ce fruit est tellement populaire dans la région que sa forme à inspiré l'architecture de l'Opéra de la ville. Par contre, il est interdit d'en transporter dans le métro ainsi que dans dans les avions.


Singapour est un « Hong-Kong » plus agréable, plus vert et plus aéré. Certes, le quartier des affaires est une forêt de grattes-ciels mais on trouve des quartiers plus dépaysants comme Little India, Chinatown où encore la zone coloniale autour de Rafles Square. On peut aussi aller se trémousser le soir sur des rythmes cubains ou moyen-orientaux sur Clark Quay. L'autre point commun avec Hong-Kong, c'est le fait que la population est en grande majorité d'origine chinoise. Mais ici, comme en Malaisie, presque tout le monde parle anglais facilitant la communication avec les autochtones.


Les 2 jours pleins que nous avions prévu pour cette ville se révélèrent insuffisants. C'est au pas de course que l'on dû se balader dans la ville et comme on aime bien épicer les choses, le premier jour nous avons oublié de prendre l'appareil photo. Du coup, le deuxième jour, nous sommes repassés à des endroits pour faire quelques clichés, sauf que le soleil de la veille à laissé place à un brouillard digne justement de Hong-Kong.

Nous avons apprécié Singapour, même si certains trouvent cette ville très oppressive avec ses amendes à tire larigot, ses châtiments corporels et sa réputation de Big Brother.

En ce qui nous concerne, notre prochaine étape se révèle déjà un véritable challenge. A deux heures du matin et à quelques heures de s'envoler pour Jakarta où nous allions faire du couch-surfing, nous apprenons que notre hôte ne peut plus nous accueillir...

Karim

Photos : Malaisie

Cliquez ci-dessous pour voir nos photos prises en Malaisie :

Malaysia

Selamat Datang Malaysia (Bienvenue en Malaisie)

Nous arrivons en Malaisie en ayant l'impression d'avoir quitté un parc thématique pour touristes. Même si des similitudes existent avec les thaïlandais, elles restent très limitées. Ici aussi les gens sont sympathiques et souriants, mais on se rend compte très rapidement que l'on n'est plus en terre bouddhiste à la vue des "hijab" (foulards) très colorés que portent certaines malaises, même s'ils sont des fois accompagnés de vêtements très moulants et des talons aiguilles tellement hauts que ça m'en donne le vertige.


Plus de 40% de la population est d'origine chinoise ou indienne et en s'établissant en Malaisie, ces minorités ont souvent conservé leurs croyances religieuses, leurs habitudes vestimentaires et culinaires. Tout cela s'est ajouté à la culture malaise, créant ainsi un métissage profond que nous avions jamais vu ailleurs. A Georgetown, on peut voir une maison musulmane voisine d'une maison bouddhiste qui est mitoyenne d'une maison hindou ou encore nous avons mangé des nouilles sautées dans un restaurant où les enceintes crachent les derniers tubes de Bollywood. Tout ce monde nous a semblé vivre en harmonie même si quelques fois nous avons entendu des voix discordantes.

La Malaisie est aussi la Mecque du Halal. Tout est estampillé avec ce label : du ketchup à l'eau minérale, du shampoing à la confiture et même les marmites ont droit à leur logo. Cette obsession m'a semblé exagéré et relever d'une stratégie marketing plus que d'une quelconque règle religieuse.

Le passé colonial de la Malaisie est encore présent. Ayant été une étape importante dans la route maritime des épices, le pays a eu droit à la visite des portugais, des hollandais et enfin des anglais. D'ailleurs, Kuala Lumpur à un quartier administratif construit par les anglais et façonné par une vision très « british » de l'art Islamique. Ça nous a rappelé ce qu'on fait les français autour de la place Mohamed V à Casablanca.


Le pays nous a paru relativement développé. Chaque ville a son quota d'espace verts, de centres commerciaux et de musées. N'étant pas forcement adeptes de ces derniers, nous avons bien apprécié celui consacré aux Arts Islamiques et le musée National ainsi que le planétarium de Kuala Lumpur qui, cerise sur le gâteau, nous ont servit de refuge climatisé pendant les heures les plus chaudes de la journée. Malgré le fait qu'il y a quelques villes coloniales qui ne manquent pas de charme, et même si les tours Petronas sont assez imposantes, les villes malaisiennes nous semblent plus intéressantes que impressionnantes.

Nous avons aussi passé une bonne partie de notre visite en Malaisie dans la cambrousse. Les "Cameron Highlands nous ont permis d'échapper à la chaleur étouffante de la côte pour passer quelques jours aux frais, au milieu des plantations de thé, de serres de fraises et des averses quotidiennes. Après l'agitation de Kuala Lumpur, nous nous sommes envolés vers l'état de Sabah, dans l'île de Borneo. Lors de notre balade dans cette région, nous avons été étonnés de croiser quasi exclusivement des voyageurs au long cours et qui suivaient le même itinéraire que nous. Ça nous a rappelé l'Amérique du Sud et le fameux "Gringo Trail".

Une bonne partie de Borneo est couverte par une forêt tropical même si c'est dure à croire quand on voit, à perte de vue, des exploitations d'huile de palme. On a passé quelques jours dans un camps sur les rives du fleuves Kinabatangan scrutant les environs en bateau ou à pied, à la recherche d'orang-outans, des singes nasiques, d'oiseaux, des grenouilles et d'autres bestioles. Après quelques minutes dans l'intense humidité de la jungle, on nageait dans notre sueur. Prendre une douche se révéla être une aventure en soi : on pouvait partager les sanitaires avec des araignées bien poilues et se rincer à l'eau bien boueuse de la rivière, ou sinon l'autre possibilité était de faire trempette dans le fleuve au risque de se faire chatouiller par des crocodiles domiciliés dans le coin. Nous avons décidé donc de passer notre tour, en se disant que ça faisant partie de l'expérience.


De retour à la civilisation et après une visite à un centre de réhabilitation d'Orang-outans, nous sommes partis au parc national du mont Kinabalu. La plupart des gens qui y vont, ont pour objectif de gravir les 8 kilomètres de marches qui mènent jusqu'au sommet de la montagne. Les permis pour cette ascension ne sont pas donnés car un nombre limité de personnes sont admises par jour sur ce sentier. En plus, je pense que nous devons toujours avoir des courbatures de notre trek dans le canyon de la Colca. On s'est donc limité à faire des marches sur les flans de la montagne. Ce furent de belles balades, même s'il fallait constamment être alerte pour éviter de se faire sucer son sang par les sangsues. D'ailleurs, la seul fois où l'on s'est arrête de marcher plus de 30 secondes, deux se sont mises à grimper sur la jambe de Karim.

Mais une des raisons principales de notre visite à Sabah fut Pulau Sipadan. Ce site de plongée est un des plus beaux au monde. Même si nous n'y avons pas vu le célèbre banc de barracudas gigantesque, qui patrouille autour du site, nous avons eu droit à des magnifiques coraux, des tortues énormes et pas mal de requins. Mais pour pouvoir aller sur Sipadan, les opérateurs vous forcent à plonger sur Mabul, afin de se faire plus d'argent. Partant sur un 'a priori' négatif, on a été surpris de découvrir des poissons de taille plus modeste qu'à Sipadan mais avec une bio-diversité bluffante. Personnellement, j'ai même préfère Mabul.


La Malaisie nous permit d'entrer de plein pied dans l'Asie du sud-est musulmane que l'on continuera à explorer avec l'Indonésie après une brève pause à Singapour.

Bea.