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Un tour du monde en plus de 80 jours.

CkoiCeBlog ?

Partir à la découverte du monde en mode routard, c'est ce que nous avons fait en 353 jours et au travers d'une quinzaine pays. Ce blog nous a permis de partager avec vous cette expérience.

Ouskonest ?

. Après quasiment 1 an de voyage entre juillet 2009 et aout 2010, nous sommes revenus à la vie sédentaire.

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La terre promise : a l'est du Jourdain

De retour en Jordanie, nous commençâmes par visiter Amman.

Même si quasiment tous les bâtiments datent de la deuxième moitié du XX° siècle et sont sans charme, il y fait bon flâner entre les différentes collines, dans les marchés et les ruines romaines datant de l'époque où la cité s'appelait encore Philadelphia. La ville offre aussi de sympathiques tranches de vie à observer : les travailleurs journaliers attendent devant la mosquée l’éventuel patron d'un jour, les magasins vous proposent d'appétissants fruits et légumes en passant par les herbes médicinales, sans oublier les odeurs de café fraîchement moulu qui vous envoutent avant que vous cédiez devant les vitrines des boulangeries-pâtisseries qui ne désemplissent jamais. En s'éloignant un peu, on tombe sur les magasins de lingerie très sexy, qui se trouvent entre un papi spécialisé dans le kéfié et le vendeur de tickets de loterie. En continuant un peu plus loin, on fait une pause chez Hachem, véritable institution spécialisée dans le houmous et les fallafels (« what else ? »). Un saut de puce plus tard, un jus frais vous armera pour affronter les heures les plus chaudes de l'après-midi.

Après cette entrée en bouche, direction Aqaba au bord de la mer rouge, où nous avions planifié les dernières plongées de notre tour du monde. Même si ça valait le détour, nous avions été bien trop gâtés par les fonds marins Indonésiens. En plus, il y avait tellement de verres et d’assiettes en plastique sous l'eau qu'un régiment aurait pu y faire un pique-nique. Nous avons apprécié davantage l'ambiance sur la plage en soirée : des gens qui se baladent en chameau, les narguilés qui crépitent, les enfants qui se baignent, des jeun’s avec le PC portable qui surfent sur Youtube et les touristes du golf qui pendant un concert de musique locale ont sorti leurs épées pour une chorégraphie digne de Kamel Ouali.

Nous avons aussi effectué une balade dans le désert de Wadi Rum et ses superbes paysages qui accueillirent Laurence d’Arabie et servirent de décor à un des opus d’Indiana Jones. La beauté du lieu vaut le détour même si la nuit paisible sous les étoiles que nous devions y passer s’est transformée en grosse fiesta orientale. Comme c’était le week-end, le camp où nous dormions organisa une soirée qui attira un paquet de monde de la capital. Même si toute cette foule est venu admirer le désert, des plaisirs plus primaires, comme la danse et la bouffe, ont rapidement pris le dessus.

L’ambiance festive nous suivi jusqu’à Petra, la ville nabatéenne que nous avons sillonné à pied pendant deux jours. Avec un peu d’imagination, on se fait aisément une idée du faste d’antan de cette ville, avant qu’elle ne soit abandonnée par ses habitants après deux tremblements de terre dévastateurs. Nos nuits furent bercées par la musique des mariages crachée par les maisons avoisinantes. Quant au réveil, c’est les muezzins qui s’en chargèrent avec un zèle, à toute heure du jour et de la nuit, à faire pâlir leurs collègues indonésiens.

Nous choisîmes de passer nos derniers jours à Madaba, idéalement située entre la mer morte et l’aéroport d’Aman. Cette ville, qui a pour curiosité d’être chrétienne et d’héberger des mosaïques de l’époque byzantine, nous assura la même ambiance nocturne qu’a Petra.

Se baigner dans la mer morte est une expérience assez amusante. On a l’impression d’être fait en polystyrène et même si l’on fait tout pour couler, c’est mission impossible. Il vaut mieux pas d’ailleurs car l’eau est très corrosive, elle pique fortement les yeux et son goût est proche de celui du liquide de batterie. Pour aller jusqu’au bout du trip, je me suis même badigeonnée le corps avec de la boue qui est censée, entre autre, adoucir la peau.

Initialement, nous avions décidé de nous arrêter en Jordanie, seulement car c’était une manière assez commode de casser la route entre l’Asie du sud-est et Londres. Ce fut une décision judicieuse : ce pays nous a permis de terminer ce tour du monde en beauté car nous nous y sentions presque à la maison.

Le chemin du retour fut long : Un premier arrêt à Londres, juste le temps de passer quelques heures en compagnie de Niel et Natacha, des amis de notre époque strasbourgeoise. Nous profitâmes de notre seconde halte à Marrakech pour saluer la Koutoubia et à l’heure ou j’écris cet article, nous sommes dans le train qui nous amène enfin à Casablanca.

Bea

Photos : Israël et la Palestine

Cliquez ci-dessous pour voir nos photos prises en Palestine et en Israël :

Israel - Palestine

La terre promise : sur la rive ouest du Jourdain

Incroyable mais vrai : nous atteignons la dernière étape de notre voyage. Nous avons du mal à réaliser que cela fait presque un an que nous avons quitté Paris. Même si nous sommes ravis de revoir bientôt nos familles et nos amis, ça ne nous dérangerait pas, après un petit mois de pause, d'aller à nouveau traîner nos sacs à dos aux quatre coins du monde. Loin de nous rassasier, ce tour du monde n'a fait que nous ouvrir l'appétit davantage.


Initialement, seul le royaume Hachémite était au programme. Mais comme Jérusalem est en théorie à 1h30 de route d'Amman et qu'une cousine de Karim vit dans les environs de la capital de l'état hébreu, nous décidâmes de faire rentrer Israël et la Palestine au chausse pied dans les 15 jours qui nous restent.

Le trajet de la capital Jordanienne jusqu'à Tel-Aviv nous pris une bonne journée dont la moitié fut passée dans le point de passage israélien. L'entrée en Cisjordanie est réputée fastidieuse mais, du fait de sa double nationalité, son nom arabe et peut être sa barbe, Karim eût droit à un traitement lourdingue, bien plus long que la norme.

Israël est une nation multiculturelle grâce à l'immigration venue du monde entier. C'est un pays développé avec de bonnes infrastructures et des transports en commun efficaces. D'ailleurs, le niveau de vie est élevé, les prix étant proches de ceux de l'Europe de l'ouest. Quant aux villes, en nous y promenant, nous avons eu l'impression d'être quelque part entre le Maroc et l'Espagne.

Même si le pays a été la cible d'une immigration massive, on y retrouve les mêmes plats que les pays voisins. Les restaurants rapides servent du houmous, du caviar d'aubergine, des salades, des olives, des légumes marinés dans le vinaigre, des falafels, des kebabs et des brochettes. Tout ça, bien sur, labellisé cacher. Les marchés nous ont offerts des étales colorées, remplies de fruits et légumes frais : aubergines, de figues de barbarie, pêches, raisins, dattes et d'énormes pastèques.


Dans les rues on a entendu, entre autres, les gens parler espagnol, français, anglais et russe. Par contre, ce qui est écrit, comme les menus des restaurants, est essentiellement en hébreu. Dans les rues, nous avons rencontré pas mal de juifs orthodoxes habillés de façon traditionnelle. C'est original mais loin d'être joli. On tombe aussi, sur un nombre non négligeable de jeunes qui font leur service militaire. C'était marrant, au départ, de voir autant garçons et de filles, plus jeunes que mes neveux, qui font leur shopping avec un fusil d'assaut en bandoulière. Mais après quelques jours, on se lasse de voir autant d'armes se balader mais aussi tous les contrôles de sécurité à l'entrée de chaque lieu publique.


De Tel-Aviv, on retiendra les plages de sable blanc et l'ancien village de Jaffa. La cousine de Karim, sa famille et ses voisins, nous ont royalement accueillis. Il nous ont tellement gavé de couscous, de tajines et d'autres petits plats que nous avons pris du poids pour la première fois dans ce voyage. Au travers des anecdotes et des histoires vécus qu'ils nous racontèrent, on a pu se faire une idée plus précise d'à quoi ressemble le train-train quotidien dans cette partie du monde.

A Jérusalem, j'ai eu l'impression que chaque pierre a une histoire avec un grand H derrière elle, sans parler du fait qu'elle doit être convoitée par les trois grandes religions monothéiste set leurs sectes. Pour s'en rendre compte, il n'y a qu'a visiter les principaux lieux de culte : le mur des lamentations, le saint sépulcre, l'esplanade des mosquées …

La vieille ville est bien préservée, avec des petites rues pleines de magasins bourrés de souvenirs religieux : crucifix, œil et main de Fatima, étoile de David et bien d'autres babioles avec une touche orientale. Jérusalem-Ouest est juive avec bon nombre d'orthodoxes habillés en blanc et noir alors que la partie Est de la cité, est principalement palestinienne.

Pour aller au mont des oliviers et profiter d'une vue panoramique de la cité, nous avons dû effectuer une correspondance entre un bus « juif » et un bus « arabe ». En quittant le premier, les passagers nous ont avertis qu'il était dangereux d'aller du coté palestinien. En ce qui nous concerne, nous n'avons senti aucune menace peser sur notre petite balade, comme dans le reste de la ville, d'ailleurs. Le seul endroit où nous nous sommes sentis un peu moins les bienvenus fut lors de la traversé du quartier juif orthodoxe. Peut être qu'ils ont marre des touristes qui font des safaris photo dans le coin. Mais difficile de résister quand on voit à quel point leur accoutrement est photogénique.

Notre séjour fut très court et nous n'avons, au final, pas pu vraiment visiter la Palestine. Nous avons seulement passé un peu de temps à Jérusalem-Est et traversé la Cisjordanie pour retourner en Jordanie. De cette petite expérience, on peut vous dire que les palestiniens doivent être les gens les plus patients au monde : être capable d'attendre des heures aux barrages Israéliens, supporter la présence de l'occupant sur leurs terres et un gouvernement étranger qui fait le jour et la nuit.


On ne prétend pas avoir décortiqué la complexe situation dans cette région en 6 jours. Mais ce fut intéressant de se rendre dans des endroits que je vois dans les JT depuis que je suis en Pampers. J'espère retourner un jour dans la région afin de pourvoir la visiter plus longuement.

Bea.