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Un tour du monde en plus de 80 jours.

CkoiCeBlog ?

Partir à la découverte du monde en mode routard, c'est ce que nous avons fait en 353 jours et au travers d'une quinzaine pays. Ce blog nous a permis de partager avec vous cette expérience.

Ouskonest ?

. Après quasiment 1 an de voyage entre juillet 2009 et aout 2010, nous sommes revenus à la vie sédentaire.

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Bilan : L’argent

La première question que nous nous sommes posés, quand nous avions décidé de faire le tour du monde pendant un an, fut : Combien ça coûte ?


En demandant à l’ami Google, il nous répondit que la fourchette va de 15 000 € à 20 000€ par personne . Bien sur, on trouve des survivors qui s’en sortent pour moins de 10 000 € alors que d’autres achètent le tour du monde vendu par Orient-Express à 70 000€.


Sans vraiment nous priver (sauf en Australie), nous avons pu rester autour des 15 k€ en sachant que 17% de cette somme à été dépensée avant le départ (essentiellement pour le billet tour du monde, les sacs à dos et leur contenu). Il ne faut pas oublier que pendant votre absence vous pouvez avoir des charges dans votre pays de résidence (comme les impôts qui ne vous oublient pas) et c’est autant d’argent qu’il faudra dépenser pendant le voyage.



T.R: Moyenne réele par pays
T.E
: Moyenne estimée par pays
J.E: Nombe de jours estimé par pays
J.R:
Nombe de jours réels par pays
N : Nourriture V : Visites T : Transports
E: Extra L : Logement C : Communication A : Autres

Remarques au sujet de ces tableaux :
  • Nous avons fait du Couchsurfing, ce qui a réduit les coûts liés au logement dans les pays suivants : Argentine (5 nuits), Nouvelle-Zélande (5 nuits), Australie (10 nuits), Philippines (3 nuits), Hong-Kong (5 nuits), Inde (5 nuits), Singapour (3 nuits), Indonésie (3 nuits) et Israël (5 nuits)
  • En Australie, les coûts liés à l’hébergement et aux transports ne sont pas forcement représentatifs car nous avions un camping car et nous n’avons pas toujours forcement dormi dans un camping.
  • La colonne activités inclut les visites, droits d’entrée, excursion mais aussi la plongée.
  • Outre les achats de cartes SIM ou de crédits « Skype », la catégorie communication inclut les colis que nous avons envoyés par la poste.
  • Dans autres on a compté les dépenses qui ne rentrent pas dans les autres catégories, genre coiffeur, lessives, guide de voyage, visas.
  • En Équateur, nous avons mis dans la colonne extra la virée aux Galápagos. Ce détour a bouleversé nos comptes pour ce pays.
  • Ces tableaux n’inclut pas les charges que l’on a eu en France pendant le voyage.

Lors du voyage, notre budget a été sujet aux variations de l’Euro. Au départ ce fut en notre faveur mais à partir de l’Australie, la tendance s’est inversé. Quelques fois la variation est minime mais des fois, ça fait vraiment mal. Par exemple, pour l’Australie, lors de la préparation du voyage un Euro s’échangeait à deux dollars australiens. Arrivés sur place, nous n’avions plus droit qu’a 1,5 $AUD pour 1€. Voilà, comment on perd, en un claquement de doigts, 25% de son budget sur un pays où on l’a prévu de séjourner 45 jours.


Au retour, j’ai été étonné qu’un certain nombre de personnes nous ait demandé comment nous avions fait pour transporter tout cet argent. En fait, grâce aux cartes bancaires, plus besoin de prendre un aussi gros risque. Nous avions une Mastercard Gold et une Visa Premier qui permettent aussi d’avoir des plafonds relativement hauts.

Par contre, c’est important d’avoir un petit pécule (50€ et 50$) planqué sur soi que l’on peut sortir en cas de pépin.



Au final, se payer un rêve (et par la même occasion une année de liberté) au prix d’une petite voiture, je re-signe sans hésiter.

Karim

Bilan : Le transport

Pour couvrir la grande majorité de nos déplacements aériens, nous avions pris un billet d’avion « Tour du monde » (OneWorld Explorer) qui est un forfait composé, dans notre cas, des vols suivants :
  • Londres – Buenos Aires
  • Buenos Aires - Quito
  • Punta Arenas – Santiago de Chile
  • Santiago de Chile - Île de Pâques
  • Île de Pâques - Santiago – Auckland
  • Auckland – Melbourne
  • Melbourne - Cairns
  • Sydney – Manille
  • Manille – Hong Kong
  • Hong Kong - Mumbai
  • Mumbai – Bangkok
  • Bangkok – Ammam
  • Amman – Londres

Tout ça pour la modique somme de 2500€ chacun en partant de Londres. De Paris, il aurait fallu débourser 800€ de plus.


Afin d’acheter ce billet, nous sommes passés par Travel Nation, une agence anglaise, très pro, spécialisée dans ce type de billet. Tout s’est fait par email et quelques coups de téléphone sans aucune prise de tête. Pendant le voyage, après chaque vol, nous confirmions le suivant et tout s’est passé comme sur des roulettes, à part quelques légers retards.



Nous avons dû acheter des vols supplémentaires pour des destinations que l’on ne pouvait inclure dans le billet TDM :
  • Madrid – Londres (EasyJet),
  • Auckland – Christchurch (Virgin Blue),
  • Manille-Dumaguete (Cebu Pacific),
  • Cebu-Legaspi-Manille – Laoag (Cebu Pacific),
  • Mumbai-Varanasi (Spicejet),
  • Kuala Lumpur-Tawau (AirAsia),
  • Kota Kinabalu-Kuala Lumpur (AirAsia),
  • Singapour-Jakarta (AirAsia)
  • Denpasar-Labuanbajo-Dempasar (Transnusa),
  • Londres – Marrakech (Ryanair)
Le reste du temps, nous avons mixé :
  • L’autocar, roi en Amérique du Sud. Le système de bus est relativement bien organisé même si nous avons eu droit à certains trajets dantesques (Pérou : Arequipa – Cabanaconde : 180 Km en 6 heures, avec un des passages à plus de 5000m d’altitude),
  • Le train en Thaïlande, Malaisie et Indonésie. Surtout en Inde où il est à privilégier car relativement efficace et offre un dépaysement dès l’entrée dans la gare pour un prix qui frôle le ridicule. Par contre, les standards sanitaires ne sont pas forcement les mêmes qu’en occident.
  • Le ferry : Philippines (où l’on a droit à la prière après les consignes de sécurité), Thaïlande (pour aller sur Koh Tao), Hong-Kong (pour l’aller-retour sur Macao et les trajets entre l’ile de HK et Kowloon mais aussi de Lantanau ), Sydney (l’une des plus belles balade sur l’eau du voyage), Nouvelle Zélande (traversée sympa des Marlborough Sounds) …
  • De façon anecdotique : l’auto-stop, le camping car en Australie (top cher et contraignant), la voiture de location, taxi, la moto, tricycle, rickshaw, auto-rickshaw, tuktuk, pirogue, Jeepney, Songatew et surtout nos pieds qui lors des bonnes journées ont une autonomie de 25 km.

A chaque fois, nous avons essayé de nous adapter au contexte de chaque région en évitant les transports pour touristes organisés par des agences de voyages spécialisées. Les opérateurs peuvent être peu scrupuleux et souvent beaucoup plus chers que la norme. En prenant les mêmes moyen de locomotion que les locaux, on fait de très belles rencontres et on apprend pas mal sur le pays. C’est souvent d’ailleurs le moyen le plus bon marché et le plus sur de bouger.

Karim

Prochain article : L'argent et le budget

Bilan : L’itinéraire de notre tour du monde

Nous sommes restés assez fidèles à la liste de pays que nous avions définie initialement. Le seul ajout fut le duo Israël-Palestine. Il n’était pas prévu non plus de faire les Galapagos (Équateur) et Bornéo (Malaisie). Le passage par ses deux îles valait largement le détour même si notre budget en a pris un coup. On a laissé tomber la Tasmanie (Australie) car il semble que c'est relativement proche de la Nouvelle Zélande.


A part l’Amérique du sud, où nous savions dans les grandes lignes par où nous passerions, nous avons déterminé au fur et à mesure notre itinéraire dans chaque pays.



Voir notre itinéraire dans une carte plus grande


La durée moyenne passée dans chaque pays est de 3 semaines mais il ne faut pas oublier que dans certain pays nous n’avons pas dépassé 3 jours (ex : Singapour) alors que nous avons pris 45 jours pour l’Inde, en ne visitant qu’une partie du nord.

Si c’était à refaire, nous passerions sûrement moins de temps en Asie du sud-est et en Australie, on aurait aussi zappé la Thaïlande. Mais globalement notre itinéraire nous a semblé équilibré : on ne s’est pas ennuyé sans avoir eu l’impression de faire une course au trésor.

Beaucoup de gens nous demandent si, à un moment, nous n’avons pas eu l’envie de nous poser quelque part pour un bon moment. En fait, nous n’en avons jamais ressenti le besoin. Les deux seules fois où nous avons repris un semblant de vie sédentaire durant une petite semaine fut à Sydney (Australie) et Sucre (Bolivie). Dans ces cas, le but était d’organiser la suite du voyage, mettre à jour le blog, faire une lessive et se reposer. Mais à chaque fois, au bout de quelques jours l’appel des étapes suivantes était trop fort. Par contre, on a rencontré des gens qui se sont calés pendant plusieurs semaines voire jamais repartis d'un endroit qu’il avait adorés pendant un tour du monde.




Karim

Prochain bilan : les transports

La boucle est bouclée

48 heures après avoir quitté la Jordanie et foulé 3 continents, je réalise que notre périple est terminé, en posant mes sacs chez mes parents à Casablanca.


Lors des premiers jours qui suivent le retour, je commence à prendre conscience que durant une année, nous avons rêvé les yeux ouverts. Plus que les images inoubliables, plus que les souvenirs de belles rencontres et plus que les saveurs culinaires inédites qui me font encore saliver, le principal acquis de ce voyage au long cours fut la liberté. Sentiment unique dont nous avons pleinement profité pendant une année et que j’ai eu l’impression de découvrir pour la première fois lors de ce tour du monde.

En tous cas, nous étions contents de revoir la famille et les amis, même si j’ai entamé le chemin du retour à reculons. Ayant sérieusement envisagé de ne pas prendre notre dernier vol, pas vraiment dans le but de fuir quoique ce soit, mais je me sentais bien dans cette vie de nomade, ou chaque jour apporte son lot de découverte, d’apprentissage et de bonheur simple. Bref, ça ne nous aurait pas dérangé de faire une petite pause d’un mois au sein de nos proches et de reprendre la route pour de nouveaux horizons.

Pendant quelque temps, on a eu du mal à se défaire de certaines habitudes comme palper ses poches toutes les 5 minutes pour s’assurer que l’on a toujours sur soi ses papiers ou encore traverser les grosses artères ailleurs qu’aux passages piétons. Quand le temps le permet, on essaye aussi, plusieurs fois par semaine, de se faire des petites balades, comme de vrai touristes, on photographie tout ce qui bouge. Grâce à ce Paris cosmopolite, on se fait des mini-tours du monde sans sortir du Périf : trainer dans une gargote pakistanaise à Strasbourg-Saint Denis, se rappeler le Moyen-Orient en allant renifler les odeurs de fallafels qui sont en train de frire rue des Rosiers et se sentir gonflé comme un ballon après un Pho spéciale dans le XIII°.


En arrivant le vendredi sur Paris, pour reprendre le travail le lundi, nous avons été rapidement happés dans la routine Metro-Boulot-Dodo. Se réadapter à cette vie sédentaire ne fut pas simple, nous avions oublié ce que c’était de rester assis, enfermé toute une journée, se faire bousculer dans le métro, se sentir matraquer par l’hyper-consumérisme ou d’avoir envie de gerber en écoutant nos chers politiques.

Au final, notre société est si bien faite que l’on rentre très rapidement dans le moule et on recommence à rêver des week-end dès le lundi matin. Mais grâce à cette aventure (avec un petit A mais comme même …), j’ai aujourd’hui l’impression d’être un joueur de tennis qui sert pour le break avec des balles neuves après avoir bu une cannette de Red-Bull, cul sec.


Même si le voyage n’est pas une fin en soi, la question qui se pose aujourd’hui n’est pas : « est ce que l’on repartira ? » mais plutôt « quand est ce que l’on repartira ? ».

Karim

Prochain article sur le blog : Le bilan : Matériel/Budget/Itinéraire …

Lieux visités au Moyen-Orient



Voir nos déplacements dans une carte plus grande

Photos : Jordanie

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Jordan