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Un tour du monde en plus de 80 jours.

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Partir à la découverte du monde en mode routard, c'est ce que nous avons fait en 353 jours et au travers d'une quinzaine pays. Ce blog nous a permis de partager avec vous cette expérience.

Ouskonest ?

. Après quasiment 1 an de voyage entre juillet 2009 et aout 2010, nous sommes revenus à la vie sédentaire.

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Lieux visités en Thailande


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Photos : Thailande

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Thailand

Thailande : entre débardeurs Red-bull et chemises rouges

Le voyage continue ou, plutôt, commence à tirer vers la fin. D'ailleurs, merci à tous ceux qui nous ont rappelé qu'il reste de moins en moins de jours avant notre retour. J'écris, donc, ces quelques mots, en attendant sagement notre train couchette qui nous amènera à Penang, au nord de la Malaisie. Après « Incredible India », « Amazing Thailand » nous a aussi montré différents visages, certains plus sympathiques que d'autres.


Ce pays est réputé pour ses fonds marins et ses îles paradisiaques. C'est vrai que les quelques jours passés sur Koh Tao et les plongées faites autour de cette île de la côte est nous ont régalé : les beaux récifs coralliens, les gros mérous et les bans de barracuda nous ont accompagnés lors de nos balades sous-marines, sans parler d'une mer bien chaude à faire passer la méditerranée pour le pôle nord. Mais d'après les connaisseurs, les fonds de la côte ouest sont encore plus beaux et, du coup, ça nous donne envie de revenir un jour pour faire trempette dans la mer d'Andaman.

Le trek que nous avons fait à partir de Pai, petit village au nord du pays, fut un des meilleurs moments de notre périple. Dans les montagnes et sous un soleil de plomb, nous avons longé la frontière birmane pendant 3 jours dormant dans différents villages chez l'habitant. Dans cette région, on voit une Thaïlande issue des minorités qui ne parle pas le Thaï mais une multitude de dialectes, où l'Animisme remplace le Bouddhisme et l'électricité est presque inexistante. Mais le plus atypique fut de marcher dans des paysages quasi lunaires, calcinées, où les braises sont encore rouges, tranchant avec les rizières que l'on aurait du y voir d'être venus pendant la mousson. Il faut savoir que chaque année les paysans brulent leur champs en préparation de la nouvelle saison. Souvent ils sont débordés par les flammes et c'est les forêts qui sont rongées petit à petit. La nuit, les montagnes autour des villages s'illuminaient de milles feux et cela en devenait envoutant sauf quand le flammes n'étaient plus qu'à un petit kilomètre de la maison qui nous accueillait. Au départ, nous étions circonspects face à la suite des évènements, mais nous avons fini par faire comme les villageois et nous sommes allés nous coucher rassurés par les « Yes, fire, but don't worry !. No problem! » des locaux.


Ceux qui recherchent les temples vieux ou récents seront servis. Dans les villes, on peut voir des temples Bouddhistes somptueux à tous les coins de rue, même s'ils sont bien moins nombreux que les photos du roi qui trônent dans les moindres recoins. Mais nous en avons fait rapidement une overdose car ils se ressemblent très souvent. En bon gloutons, nous avons préféré faire le tour des chariots des vendeurs ambulants où l'on peut déguster à toute heure de la nuit ou du jour un curry aux noix de cajou ou encore du riz gluant accompagné de mangue et arrosé de lait de coco. On a même prolongé le plaisir en faisant un cours de cuisine à Chiang-Mai sous les directives d'un lady-boy (véritable institution dans ce pays) et on s'est rendu compte que la sauce de poisson (« fish sauce ») fait parti intégrante de chaque plat, y compris ceux qui sont sucrés. Grâce à cette initiation, on se sentira un peu moins cons la prochaine fois que l'on ira faire des courses chez Tang-Frères.


Quant aux problèmes politiques qui secouent la Thaïlande, ils ne nous ont pas vraiment affectés. Même si nous avons eu un moment d'hésitation quand, la veille de notre arrivée au pays, une partie de chat perché a mal tournée entre les chemises rouges et l'armée, faisant une vingtaine de morts. Le mouvement était relativement pacifique et restait cantonné au quartier où se trouvent les grands centres commerciaux, fermés depuis des semaines. Une promenade dans le camp retranché des rouges, nous a fait plus penser à la fête de l'Huma avec son ambiance bon enfant, sauf qu'ici les stands de moules frites avaient été remplacés par les vendeurs de poulet croustillant au riz (pas mal non plus).


Pourtant, en arrivant à Bangkok, nous sommes bel et bien tombés sur une véritable guérilla urbaine et des commandos lourdement équipés quadrillant la ville. Ils arrosaient, à coups de seaux d'eau et de farine, tout ce qui se pressentait : les passants, les voitures, la police, les passagers qui descendaient des bus et même les convois des chemises rouges qui leur rendaient la politesse. C'était marrant à voir tant que l'on a bien planqué l'appareil photo et les passeports. C'est grâce au Nouvel An Thaï (Songkran) que l'on a pu être témoin de cette facette inédite de Bangkok. En plus, les habitants avaient fuit la ville pendant cette semaine de vacances et, cette capitale, connue pour son bouillonnement semblait endormie : pas de bouchons, les commerces fermés, des avenues complétement désertes et un air respirable.


Mais le coté pile de la Thaïlande, c'est le tourisme de masse et ces troupeaux de touristes à la peau rougie couleur crevette arborant fièrement un débardeur au couleur du Red-bull local. En sachant que nous étions pendant la basse saison, je n'ose même pas imaginer quand c'est juillet-août. Dans les marchés de nuit, l'artisanat a fait la place aux fausses Rolex bling-bling et aux Polo contrefaits. On a du mal a échapper au tourisme business et ce n'est pas vraiment agréable quand on recherche un peu d'authenticité. En certains endroits le nombre d'étrangers dépasse largement celui des locaux.

La Thaïlande offre malgré tout un dépaysement à bas coût dans un environnement sûr, propre (ça change de l'Inde) et bien organisé. Les thaïlandais sont des gens sympathiques et qui sont très forts pour écouter les farangs (les étrangers) et répondre à leur besoins. Mais des fois, on se demandait même s'il l'on était encore en Thaïlande, ou si nous avions été téléportés à Ibiza, notamment lors de nos séjours à Koh Tao et à Pai.

En ce qui nous concerne ce fut compliqué de sortir des sentiers battus et les rencontres avec les locaux furent très superficielles. Même si ce fut agréable passer par la Thaïlande, son charme n'aura pas opéré sur nous.

Karim

Lieux visités en Inde


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Inde : dernières photos

Cliquez ci-dessous pour voir nos photos prises au Rajasthan, au Gujarat et lors de notre retour à Mumbai :


India - Rajasthan, Ahmedabad, Mumbai

India : On a été marabouté !

Après 10 jours en Inde, nous avions l'impression d'avoir déjà passé des semaines dans ce pays. On avait même du mal à comprendre ces voyageurs qui se baladaient ici durant des mois, même des années. Mais au fil de nos tribulations et de nos échanges avec les locaux, on a commencé l'apprécier de plus en plus. Maintenant que l'heure du départ a sonné, on aurait bien voulu prolonger notre séjour sur ces terres.

Après Amritsar, nous sommes partis en direction du Rajasthan qui s'étale sur une terre désertique parsemée de places fortes et de palais construits pour résister aux différents envahisseurs. Ces édifices impressionnants furent l'œuvre des générations successives de Maharajas qui, en bons seigneurs féodaux, passaient leur temps à se battre et à planifier des mariages entre eux ou avec les Moghols. Même lors de la domination anglaise, ils réussirent à conserver leurs privilèges jusqu'au milieu du XX siècle, ce qui explique en partie le bon état de conservation des palais.



Vu de l'extérieur ces forteresses semblent sobres et massives, mais dés que l'on en franchit l'enceinte, on se retrouve transporté dans le monde des milles et une nuits : des ruelles étriquées qui aboutissent sur des petites places avec toutes sortes de décoration, des fenêtres aux motifs sculptés qui permettaient aux femmes de voir sans être vues, des bains turques et des murs richement ornés.

Les villes qui entourent ces châteaux sont souvent recouvertes par une couleur uniforme : rosé pour Jaipur, bleu à Jodhpur et blanc pour Udaipur. Mais celle que j'ai préféré le plus, c'est Jaisalmer, où les façades des maisons sont faites en grès de couleur crème et si finement sculptées que l'on dirait du bois.



Dans cette région, nous avons aussi pu visiter, des Havelis qui sont des hôtels particuliers que les bourgeois se faisaient construire au XIX° siècle. Le mobilier exposé est d'époque et les riches propriétaires semblaient déjà apprécier la décoration tendance disco-psychédélique bien avant les années 80. On s'est aussi pas mal baladés dans les bazars et vu quelques spectacles de marionnettes et de danses traditionnels. Et on a appris le rôle des moustaches impressionnantes et des turbans dans cet état : la couleur, la longueur et la forme peuvent indiquer le rang social, le métier et même la religion du porteur. Il en est de même pour les saris des femmes qui selon leurs couleurs peuvent donner pas mal d'information tél que le statu civil ou l'humeur.

Avant de revenir à notre point de départ, Mumbai, nous avons fait un arrêt dans la capitale du Gujarat, Ahmedabad ou le thermomètre est déjà au dessus des 40°C en attendant juin, le mois le plus chaud de l'année. Cette ville, essentiellement industrielle, possède une des plus importantes collections d'anciens textiles indiens et une visite guidée des plus intéressantes des vieux quartiers mais aussi l'ashram (l'érmitage) qui servit à Ghandi de quartier général.



Mais le point d'orgue de notre visite dans cette ville fut le temps passé avec nos hôtes que nous avons rencontrés via Couchsurfing. Ce fut une occasion unique de passer quelques jours avec une famille indienne typique où les enfants même mariés vivent encore chez leurs parents avec leur conjointe. On a été traité comme des rois, ils nous ont même permit d'assister à un mariage et nous ont, bien sur, habillé de la tête au pieds. Nous avons même eu droit à un tour en side-car, piloté par la mère de notre hôte, Rushir. Ce fut, en tous cas, une immersion inoubliable dans l'hospitalité indienne.

Quittant Ahmedabad, nous avons retrouvé notre hôte de la première heure, Louella, pour passer nos derniers jours en Inde à Mumbai.

Même si nous avons passé une quarantaine de jours en Inde, beaucoup de choses restent à visiter. On espère revenir un jour mais avec les sacs vides afin que je puise dévaliser les bazars et autres magasins d'artisanats. Mais pour le moment le voyage continue et nous retrouverons en Asie du sud-est, plus particulièrement en Thaïlande...

Bea