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Un tour du monde en plus de 80 jours.

CkoiCeBlog ?

Partir à la découverte du monde en mode routard, c'est ce que nous avons fait en 353 jours et au travers d'une quinzaine pays. Ce blog nous a permis de partager avec vous cette expérience.

Ouskonest ?

. Après quasiment 1 an de voyage entre juillet 2009 et aout 2010, nous sommes revenus à la vie sédentaire.

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Immersion en Inde, mais pas dans le Ganges.

Nous voici donc arrivés en Inde et nos premiers jours ont été relativement bucoliques grâce à Louella qui nous à accueillit sur Mumbai (Bombay) via encore une fois le système de Couchsurfing. Recevoir est un art en Inde : notre hôte n'a pas seulement tout fait pour que nous nous sentions à notre aise mais elle n'est pas partie au travail avant qu'elle s'assure que nous ne soyons familiarisés avec les transports en commun de la ville. Même sa maman qui habite le quartier nous a invité pour prendre le petit déjeuner une deuxième fois, au cas où sa progéniture ne nous avait pas assez nourri. La cerise sur le gâteau fut quand elle demande à un de ses amis de venir nous chercher le lendemain matin aux aurores pour nous faire visiter des caves bouddhistes qui datent du X° siècle se trouvant dans le parque national de la ville.


Après quelques jours en si bonne compagnie, nous nous sommes envolés vers Varanasi (anciennement Benares), une des villes les plus vieilles du monde et un des lieux les plus sacrés pour les Hindous. Mumbai avait l'air surpeuplé et prendre un train de banlieue aux heures de pointe était pire que d'essayer de monter dans un métro à Paris ou à Madrid les jours de grève. Mais tout ça c'était de la rigolade comparé à ce que nous avons trouvé à Varanasi. Dans tous les cas la vision de l'Inde que nous avions construit dans nos imaginaires en fonction de nos lectures et des films de Bollywood était vraiment loin de la réalité.

Les rues de cette vielle ville étaient labyrinthiques et très étroites. Les bouses de vache et toute sorte de déchets tapissaient le sol. Du fait que notre notre hôtel se trouvait dans une ruelle mal éclairée la nuit, nous avons dû accumuler assez de chance pour nos 3 prochaines vies. Les singes règnent sur les toits. Quant aux vaches, elles divaguent tranquillement mangeant tout ce qui leur passe par les sabots. Au fait, il y a carrément un bon nombre des étables au milieu de la ville. Même notre restaurant favoris qui se trouve dans le patio dans d'un temple et qui à l'air très propre, en avait une à son arrière.


Dans les rues les plus larges il y a un trafic dense et incessant de rickshaws, motos, voitures et de piétons qui évitent continuellement la collision, sans parler du klaxon, qui est souvent disproportionné et utilisé de façon quasi-continuelle. Souvent pour ruminer à son aise, une vache s'installe sur un grand axe ou un carrefour. Elle reste là stoïque sans que personne n'essaye de la déloger rendant le trafic encore plus chaotique. Je suis surprise de la zeneitude de ces bêtes car, venant d'Espagne je préfère quant il y a une barrière entre moi et tout animal portant des cornes. A Varanasi en tout cas, c'est la première fois que je passe si prés d'un bovins sans vraiment rien risquer.

Et puis, il y a les rives du Ganges qui bordent la ville. C'est un spectacle permanent : on y incinère les morts, on y fait la lessive, les buffles et les pèlerins y prennent un bain purifiant même si cette rivière est connue pour ses niveaux extrêmes de pollution (je pense que si un touriste ose faire trempette, il se dissoudrait). De temps en temps une chèvre se balade à la recherche d'un coin ombragé ou d'un délicieux collier de fleurs qu'elle piquera du cou d'un des corps à incinérer. En s'y baladant, on y côtoie : les pèlerins qui marchent à la queue leu leu le crane rasé (hommes et femmes), les processions funéraires, les femmes en saris, les hommes en kurta/doti, des ermites en peine médiation avec de très longs cheveux enroulés sur la tête et quelques femmes en burqa. Pour clôturer le défilé, on est tombé sur un naga, un type d'ascète « hard core », qui se balade dans son plus simple appareil.


Avec tout ce que l'on a vu (ou plutôt ce qui nous a fait halluciner) en cette première semaine en Inde, il y a de quoi écrire un bon millier d'articles car comme le dit la pub, ce pays est vraiment incroyable.

Bea

Photos : Hong Kong et Macao

Cliquez sur l'image ci-dessous pour voir notre album de Hong Kong et Macao :


HK & Macao

Hong Kong et Macao : un autre visage de la Chine

Nous quittons les Philippines avec des images plein la tête et les Filipinos resteront dans notre esprit comme des gens souriants et agréables, en toute circonstance, avec qui il fait bon de partager un brin de causette. En tous cas, un autre pays où nous avons le sentiment qu'il faudra revenir.


La première chose qui frappe en arrivant à Hong Kong, c'est la foret de grattes ciels qui peuple les zones urbaines et qui s'illumine la nuit devenant l'attraction touristique principale. Si on y ajoute une population dense qui marche au pas de course, on se croirait dans une ruche. Le shopping semble aussi jouer un rôle majeur dans cette ville. On peut presque voir à tous les coins de rue des boutiques de luxe : Cartier, Gucci, Louis Vuitton …. Visiblement les chinois de « l'intérieur » viennent par bus entiers y faire leurs courses. De toute façon, le luxe est omniprésent et en quelques jours à Hong Kong, vous verrez plus que de Porche, Ferrari et autre BMW qu'ailleurs dans le monde. Le niveau de vie y est proche de celui en Europe et les banques occupent une grande partie des buildings. HSBC a même une station de tram à son nom.

L'autre particularité de cette ville est son passé colonial British et l'héritage qui en découle : les clubs privés où se retrouvent les gens de « bonne famille », les panneaux qui interdisent presque tout (comme en Australie), les bus à deux étages et surtout le brouillard plus épais que celui de Londres. Quand à la langue anglaise, même si avec le mandarin et le cantonnais c'est une des langues officielles et que tous les panneaux de signalisation sont traduits dans la langue de Shakespeare, elle est très loin d'être parlée par la majorité. Malgré un vernis occidental, cette région nous a rappelé notre voyage en chine en 2001. On y retrouve les marchés typiques chinois avec des grenouilles dans les poissonneries jusqu'aux herboristeries vendant toutes sorte de remèdes traditionnels.

Profitant de notre passage à Hong Kong, nous sommes allés visiter Macau qui fut aussi rétrocédée à la Chine en 1999 après plus de 400 ans de colonisation portugaise. Après une petite heure de ferry, l'ambiance change totalement. Ici c'est le portugais la deuxième langue officielle (aussi peu parlée que l'anglais dans la ville voisine). L'influence de l'ancienne puissance coloniale ne s'arrête pas là : le centre ville regorge de bâtiments coloniaux avec des « azulejos » et de pâtisseries où l'on peut déguster des « Pasteis de Nata » presque aussi bons que ceux que l'on trouve à Belem à coté de Lisbonne. Même le thé est victime de cette influence: il ne se boit pas nature mais mélangé avec beaucoup de lait. Dans les vielles rues du quartier de Taipa, on se sent transporté dans le « Barrio Alto » de la capitale portugaise.

Macao est aussi connue pour être la capital asiatique du jeu. Depuis 2004, plus d'argent y est joué qu'à Las Vegas et même certains établissement américains comme le Wymm ou le Venezian ont ouvert des casinos de ce côté du Pacifique. Des bus font d'ailleurs la navette gratuitement et de façon continuelle avec la frontière chinoise qui fournit la grande majorité des joueurs.


Ce fut une petite semaine agréable de balade où nous avons vu deux facettes inédites de la Chine : le libéralisme poussé à l'extrême avec un accent British et l'enfer du jeu dans un décor à l'arrière goût d'huile d'olive. Mais aussi grâce à Emmanuel, un pote de L'UTT qui avec Delphine et leur fils Antoine nous ont reçu royalement, nous avons pu mieux décrypter ce bout du monde.

Nous voilà dans l'avion en direction de notre prochaine destination asiatique et qui sent de nouveau le dépaysement : l'Inde, où nous resterons une quarantaine de jours. Selon les autres voyageurs que nous avons rencontrés ce pays reste l'épreuve ultime pour tout globetrotteur …

Karim

Lieux visités aux Philippines



Voir nos déplacements dans une carte plus large

Photos : Luzon Nord et Manila

Cliquez sur l'image ci-dessous pour voir la suite des photos prises aux Philippines :


Philippines - Luzon North & Manila

Philippines : Luzon Nord et Manille

Durant ce voyage, le temps passe relativement vite mais aux Philippines nous avons eu l'impression qu'il s'est même accélère. Les 21 jours passés dans ce pays nous ont permit de se faire une idée mais il y a encore des régions entières que nous n'avons pas pu visiter. Quand on pense que des mauvaises langues nous avaient dit lors de la préparation de ce tour du monde qu'une année c'était extrêmement long et que nous allions nous ennuyer...

Lors de cette deuxième partie de notre séjour aux Philippines, nous sommes partis à l'exploration du nord de Luzon, l'île principale de l'archipel. Nous nous sommes retrouvés au milieu d'une « fiesta » populaire, on a vu un concours de Body Building, on a visité une ancienne ville coloniale espagnole dont les bâtiments ont miraculeusement survécu les avatars du XXème siècle. Ce fut aussi l'occasion de passer quelques jours forts sympathiques à Baguio chez Barnabé (un copain d'École de Karim), Mathilde et leur filles, grâce à qui l'on a vu à quoi ressemble le train-train quotidien aux Philippines dont on n'aurait jamais eu vent autrement.


On a couronné notre passage dans la région de la Cordillera par quelques randonnées au cœur de rizières en terrasse, vieilles de plus de 2000 ans, ou encore allant voir une curieuse forme d'enterrement qui consiste à suspendre les cercueils aux falaises ou à les déposer à l'entrée des grottes. Il s'agît d'une tradition pré-coloniale qui a survécu jusqu'à nos jours grâce à l'isolement de la région (même si au village de Sagada, on a vu que cette coutume est pratiquement tombée en désuétude lorsqu'ils sont devenus récemment le « fleuron » de l'église anglicane aux Philippines, dixit notre guide).


Nos deux derniers jours dans le pays ont été marathoniens. Le premier à cause de 12 heures de bus nécessaires pour rentrer à Manille (attention, il y avait quand même 300 km à parcourir!). Lors du deuxième, il a fallut visiter cette ville titanesque au pas de course. Nous avons été détournés de notre plan initiale très tôt et le temps de reprendre notre parcours et de flâner dans le marché du quartier chinois et autour de l'église voisine où l'on vénère un 'Nazareno' noire, nous n'avons plus eu le temps que d'effleurer l'ancien quartier coloniale espagnole avant de déclarer forfait et revenir à l'hôtel.

En effet, on avait commencé la visite de la ville par le cimetière chinois où le très sympathique guide qui nous y a montré les curiosités (à l'instar de toilettes et des boîtes à lettres installées dans les mausolées plus classe que les maisons des environs) nous a donné un tuyaux sur des combats de coqs se déroulant pas loin. Le combat de coqs est aux Philippines ce que la corrida est en Espagne: une institution. On y a profité pour y jeter un coup d'œil. Alors qu'on craignait arriver à un endroit où on ne serait pas les bienvenus, on nous a dirigé vers le coin des propriétaires qui nous ont installés à une place privilégié, carrément sur le ring. Les combats doivent se solder par la mort d'un des protagonistes et ne durent que quelques minutes, des fois juste quelques secondes. C'est quelques fois sanglant mais, vu de près, j'ai trouvé ça moins dégoutant qu'une corrida. En tout cas, le spectacle pour nous était autant dans les gradins que dans l'arène. la frénésie s'emparait des parieurs dans le public et des 'casadores' (preneurs de paris) précédant chaque combat et les paquets de billets volaient d'un étage à l'autre à son issue.


Aux Philippines, l'écriture est en caractères latins, on mange avec une fourchette et une cuillère plutôt qu'avec de baguettes, il y a pas mal de mots espagnols qui font partie des langues du pays et des préparations culinaires typiques au goût local mais au nom espagnol. Les gens et les villes ont souvent aussi de noms et prénoms bien hispaniques. Ajoutons le climat subtropical, la physionomie de gens et les bus blindé de messages et statuettes religieux à ces repères et on comprend pourquoi, au début de notre séjour, on avait parfois l'impression d'être revenus en Amérique du Sud, quelque part entre l'Équateur et la Bolivie, au lieu d'être Asie. Surement dans nos prochaines destinations : Hong Kong et Macau, on ne risque pas d'avoir cette sensation.

Bea

Photos : Visayas et Bicol

Cliquez sur l'image ci-dessous pour voir les photos prises pendant les premiers 10 jours de voyage aux Philippines :


Philippines - Visayas, Bicol