Immersion en Inde, mais pas dans le Ganges.
Nous voici donc arrivés en Inde et nos premiers jours ont été relativement bucoliques grâce à Louella qui nous à accueillit sur Mumbai (Bombay) via encore une fois le système de Couchsurfing. Recevoir est un art en Inde : notre hôte n'a pas seulement tout fait pour que nous nous sentions à notre aise mais elle n'est pas partie au travail avant qu'elle s'assure que nous ne soyons familiarisés avec les transports en commun de la ville. Même sa maman qui habite le quartier nous a invité pour prendre le petit déjeuner une deuxième fois, au cas où sa progéniture ne nous avait pas assez nourri. La cerise sur le gâteau fut quand elle demande à un de ses amis de venir nous chercher le lendemain matin aux aurores pour nous faire visiter des caves bouddhistes qui datent du X° siècle se trouvant dans le parque national de la ville.
Après quelques jours en si bonne compagnie, nous nous sommes envolés vers Varanasi (anciennement Benares), une des villes les plus vieilles du monde et un des lieux les plus sacrés pour les Hindous. Mumbai avait l'air surpeuplé et prendre un train de banlieue aux heures de pointe était pire que d'essayer de monter dans un métro à Paris ou à Madrid les jours de grève. Mais tout ça c'était de la rigolade comparé à ce que nous avons trouvé à Varanasi. Dans tous les cas la vision de l'Inde que nous avions construit dans nos imaginaires en fonction de nos lectures et des films de Bollywood était vraiment loin de la réalité.
Les rues de cette vielle ville étaient labyrinthiques et très étroites. Les bouses de vache et toute sorte de déchets tapissaient le sol. Du fait que notre notre hôtel se trouvait dans une ruelle mal éclairée la nuit, nous avons dû accumuler assez de chance pour nos 3 prochaines vies. Les singes règnent sur les toits. Quant aux vaches, elles divaguent tranquillement mangeant tout ce qui leur passe par les sabots. Au fait, il y a carrément un bon nombre des étables au milieu de la ville. Même notre restaurant favoris qui se trouve dans le patio dans d'un temple et qui à l'air très propre, en avait une à son arrière.
Dans les rues les plus larges il y a un trafic dense et incessant de rickshaws, motos, voitures et de piétons qui évitent continuellement la collision, sans parler du klaxon, qui est souvent disproportionné et utilisé de façon quasi-continuelle. Souvent pour ruminer à son aise, une vache s'installe sur un grand axe ou un carrefour. Elle reste là stoïque sans que personne n'essaye de la déloger rendant le trafic encore plus chaotique. Je suis surprise de la zeneitude de ces bêtes car, venant d'Espagne je préfère quant il y a une barrière entre moi et tout animal portant des cornes. A Varanasi en tout cas, c'est la première fois que je passe si prés d'un bovins sans vraiment rien risquer.
Et puis, il y a les rives du Ganges qui bordent la ville. C'est un spectacle permanent : on y incinère les morts, on y fait la lessive, les buffles et les pèlerins y prennent un bain purifiant même si cette rivière est connue pour ses niveaux extrêmes de pollution (je pense que si un touriste ose faire trempette, il se dissoudrait). De temps en temps une chèvre se balade à la recherche d'un coin ombragé ou d'un délicieux collier de fleurs qu'elle piquera du cou d'un des corps à incinérer. En s'y baladant, on y côtoie : les pèlerins qui marchent à la queue leu leu le crane rasé (hommes et femmes), les processions funéraires, les femmes en saris, les hommes en kurta/doti, des ermites en peine médiation avec de très longs cheveux enroulés sur la tête et quelques femmes en burqa. Pour clôturer le défilé, on est tombé sur un naga, un type d'ascète « hard core », qui se balade dans son plus simple appareil.
Avec tout ce que l'on a vu (ou plutôt ce qui nous a fait halluciner) en cette première semaine en Inde, il y a de quoi écrire un bon millier d'articles car comme le dit la pub, ce pays est vraiment incroyable.
Bea
Après quelques jours en si bonne compagnie, nous nous sommes envolés vers Varanasi (anciennement Benares), une des villes les plus vieilles du monde et un des lieux les plus sacrés pour les Hindous. Mumbai avait l'air surpeuplé et prendre un train de banlieue aux heures de pointe était pire que d'essayer de monter dans un métro à Paris ou à Madrid les jours de grève. Mais tout ça c'était de la rigolade comparé à ce que nous avons trouvé à Varanasi. Dans tous les cas la vision de l'Inde que nous avions construit dans nos imaginaires en fonction de nos lectures et des films de Bollywood était vraiment loin de la réalité.
Les rues de cette vielle ville étaient labyrinthiques et très étroites. Les bouses de vache et toute sorte de déchets tapissaient le sol. Du fait que notre notre hôtel se trouvait dans une ruelle mal éclairée la nuit, nous avons dû accumuler assez de chance pour nos 3 prochaines vies. Les singes règnent sur les toits. Quant aux vaches, elles divaguent tranquillement mangeant tout ce qui leur passe par les sabots. Au fait, il y a carrément un bon nombre des étables au milieu de la ville. Même notre restaurant favoris qui se trouve dans le patio dans d'un temple et qui à l'air très propre, en avait une à son arrière.
Dans les rues les plus larges il y a un trafic dense et incessant de rickshaws, motos, voitures et de piétons qui évitent continuellement la collision, sans parler du klaxon, qui est souvent disproportionné et utilisé de façon quasi-continuelle. Souvent pour ruminer à son aise, une vache s'installe sur un grand axe ou un carrefour. Elle reste là stoïque sans que personne n'essaye de la déloger rendant le trafic encore plus chaotique. Je suis surprise de la zeneitude de ces bêtes car, venant d'Espagne je préfère quant il y a une barrière entre moi et tout animal portant des cornes. A Varanasi en tout cas, c'est la première fois que je passe si prés d'un bovins sans vraiment rien risquer.
Et puis, il y a les rives du Ganges qui bordent la ville. C'est un spectacle permanent : on y incinère les morts, on y fait la lessive, les buffles et les pèlerins y prennent un bain purifiant même si cette rivière est connue pour ses niveaux extrêmes de pollution (je pense que si un touriste ose faire trempette, il se dissoudrait). De temps en temps une chèvre se balade à la recherche d'un coin ombragé ou d'un délicieux collier de fleurs qu'elle piquera du cou d'un des corps à incinérer. En s'y baladant, on y côtoie : les pèlerins qui marchent à la queue leu leu le crane rasé (hommes et femmes), les processions funéraires, les femmes en saris, les hommes en kurta/doti, des ermites en peine médiation avec de très longs cheveux enroulés sur la tête et quelques femmes en burqa. Pour clôturer le défilé, on est tombé sur un naga, un type d'ascète « hard core », qui se balade dans son plus simple appareil.
Avec tout ce que l'on a vu (ou plutôt ce qui nous a fait halluciner) en cette première semaine en Inde, il y a de quoi écrire un bon millier d'articles car comme le dit la pub, ce pays est vraiment incroyable.
Bea