Suivez nous !

Un tour du monde en plus de 80 jours.

CkoiCeBlog ?

Partir à la découverte du monde en mode routard, c'est ce que nous avons fait en 353 jours et au travers d'une quinzaine pays. Ce blog nous a permis de partager avec vous cette expérience.

Ouskonest ?

. Après quasiment 1 an de voyage entre juillet 2009 et aout 2010, nous sommes revenus à la vie sédentaire.

.

Sucre et Potosi

En quittant la bouillonnante ville de La Paz, on se disait que ca serait sympa de se poser quelques jours dans l'une de nos prochaines étapes comme nous l'avions fait en Équateur à Puerto Lopez.


Rassurez vous ! On ne s'est pas encore lassés de voyager, bien au contraire, on se plaît dans ce vagabondage permanent ou chaque jour apporte son lot de découverte, d'apprentissage et de rencontres qui nous enrichissent encore plus.

Mais de temps en temps, une pause est nécessaire afin de faire une lessive, mettre à jour le blog et, surtout, sortir la tête du guidon et penser la suite de notre périple. Car, même, si nous en avions déjà définit les grandes étapes, il reste toujours des ajustements à faire en fonction de nos envies du moment mais surtout du retour des autres voyageurs que nous croisons.

Donc, direction Sucre, capitale constitutionnelle de Bolivie ayant une bonne réputation parmi les voyageurs. On espérait y lézarder quelques jours. Nous n'avons pas été déçus. On comptait y passer 3 nuits, finalement ce fût 6. Le climat y est clément et le fait de passer de 3800m à 2300m d'altitude, rend le séjour agréable et la respiration plus facile. J'ai même pu ressortir le short qui depuis l'Équateur fût recalé au fond du sac. De plus, cette ville toute vêtue de blanc, m'a rappelée la Casablanca de mon enfance où tout était recouvert de blanc y compris les arbres qui avaient droit à leur couche de peinture. Pour nous aider encore plus à nous sentir à la maison, nous n'avions qu'à faire un tour dans un des parcs de la ville pour y admirer des répliques de la tour Eiffel et de l'arc de triomphe.

Sucre, berceau de l'indépendance de la Bolivie, possède aussi des nombreux sites touristiques dont le plus intéressant à nos yeux fut le parc crétacé où l'on peut admirer des centaines de traces de pas laissés par d'énormes dinosaures, avant même que les Andes aient vu le jour.


On quitta Sucre en direction de Potosi mais, cette fois, au lieu de gouter aux joies des bus boliviens, nous avons continué notre voyage avec Hélène et Daniel dans leur 4x4 de classe japonaise. Ce couple de Drancy qui traverse l'Amérique de l'Alaska à la Patagonie, nous proposa de faire un brin de chemin ensemble et nous acceptâmes volontiers. Je vous assure que ça nous a fait bizarre de remonter dans une voiture particulière. On ne savait même plus comment s'était.

Potosi est la ville la plus haute du monde car, à 4090m d'altitude, même Lassa au Tibet est battue. Ce fut en son temps une des villes les plus riches du monde grâce aux mines d'argent exploitées initialement par les espagnols depuis le XVI° siècle et qui sont encore en activité jusqu'à maintenant. Reste que les conditions de travail qui y règnent sont difficiles avec des mineurs qui tournent à la feuille de Coca et à l'alcool à 96°. En « bon » ingénieur des mines, Béa y effectua une visite comme d'ailleurs la grande majorité des touristes qui passent dans le coin.

De sa splendeur passée, la ville ne garde que quelques bâtisses coloniales en ruines et une « Casa de la Moneda » où étaient frappées des pièces d'argent ayant usage dans tout l'empire colonial espagnol. Mais Potosi fût aussi l'occasion pour nous de découvrir la première division de basket bolivienne. Il faut avouer qu'à cette altitude tout effort physique relève de l'exploit. Même si le niveau du jeu n'était pas celui de NBA, les joueurs assurèrent le spectacle dans un ambiance familiale et festive, où les enfants envahissaient le terrain à chaque temps mort pour tenter un panier à 2 points.


Outre la visite de la mine et le match de basket, Potosi ne nous laissera pas un souvenir impérissable. Espérons que notre prochaine étape, le Salar d'Uyuni, soit à la hauteur de nos attentes.

Karim