Iorana koe Rapa Nui (Bienvenue en Ile de Pâques)
Et voilà notre dernière étape en Amérique du Sud, même si à proprement parler il s'agît plutôt de l'extrémité Est de la Polynésie. L'Île de Pâques, avec ses petits 163 m², fut crée lorsque la mère terre pointa le bout de son nez au beau milieu de nulle part.
L'île fait partie du Chili, mais elle fut tout d'abord colonisée par des polynésiens qui, étant des grands navigateurs, s'y installèrent depuis le 4ème siècle. D'ailleurs, l'île nous a semblé plus proche culturellement de la Polynésie que de l'Amérique Latine : dans le traits de gens, dans la langue locale encore parlé, dans le folklore. A notre arrivée à l'aéroport on a été accueillis par la gérante du camping où nous avons séjourné avec un collier de fleurs et un 'iorana', mot qui sert pour dire 'bienvenue', 'bonjour' et 'au revoir' en langue rapanui.
L'île est une oasis au milieu de l'océan. L'ambiance est très relax, même si la population du seule village, Hanga Roa, a augmenté beaucoup dernièrement avec le développement du tourisme : de 3000 habitants en 2006 à presque 6000 aujourd'hui. Bien que le prix de la nourriture est trois à quatre fois plus chère que dans le continent, pour l'instant il s'agît plutôt d'un tourisme M. Tout le Monde. Mais un hôtel 5 étoiles est en construction et, comme les ressources de l'île ne sont pas illimitées et la surpopulation commence à devenir un souci (approvisionnement d'eau, traitement de résidus), je ne sais pas si cela va durer longtemps.
Mais pour le moment l'ambiance est encore bien sympa. On se dit bonjour en se croissant dans la rue, on a fait très facilement de l'auto-stop pour se déplacer d'un côté du village à l'autre (sur la partie arrière d'un pick-up si l'habitacle est déjà plein) et on a été même invités venir prendre un café chez un de nos conducteurs. Vraiment cool.
Le temps a été assez pluvieux, surtout pendant les nuits. On était bien contents d'avoir loué une chambre dans le camping, plutôt qu'une tente. Surtout lorsqu'on entendait la pluie tapoter sur notre toit et le vent souffler à pleins poumons, et que le lendemain on voyait les gens sortir les sacs de couchage des tentes pour les faire sécher au soleil.
Malgré la pluie, l'île de Pâques a été beaucoup plus proche de mon idée d'un paradis tropicale qu'Ushuaia. Pas de cascade, mais on est allés nous baigner dans la seule plage de sable de l'île et on est partis faire de la plongée au club d'Henri (un français qui faisait jadis partie de l'équipe de Cousteau, qui arriva sur l'île lors d'une mission il y a 30 ans, s'y trouva une copine et décida d'y rester).
Pour visiter l'île et les moais qui y sont répartis on a loué une 4x4 pour quelques heures. Un bon choix en prenant en compte le nombre de nid de poules qu'il y a sur les routes, qu'elles soient goudronnées ou pas, et les énormes flaques d'eau boueuse qu'il faut traverser de temps en temps. J'étais surprise par la quantité de moais qu'il y a sur l'île, presque un millier, et surtout la distance entre leur lieu de fabrication, au pied d'un volcan, jusqu'aux différents sites sur le bord de mer où ils étaient installés... La folie humaine n'a pas de limites.
Autre chose qui nous a épaté est la quantité de chevaux qu'il y a sur l'île. C'est d'ailleurs pratiquement le seule mammifère qu'on y a vu : pas de moutons, pas de chèvres ni de cochons, à peine quelques vaches maigrichonnes, pas mal de poules se promenant dans les jardins de maisons et, puis, des chevaux partout.
Le temps est venu de dire au revoir à l'Amérique. C'est un sentiment aigre-douce. C'est dur de partir tellement on a profité de nos 4 mois ici. D'un autre côté, on est impatients de découvrir le pays des kiwis et de vivre notre première expérience de couchsurfing en Nouvelle Zélande.
Bea.
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