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Un tour du monde en plus de 80 jours.

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Partir à la découverte du monde en mode routard, c'est ce que nous avons fait en 353 jours et au travers d'une quinzaine pays. Ce blog nous a permis de partager avec vous cette expérience.

Ouskonest ?

. Après quasiment 1 an de voyage entre juillet 2009 et aout 2010, nous sommes revenus à la vie sédentaire.

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Philippines : Luzon Nord et Manille

Durant ce voyage, le temps passe relativement vite mais aux Philippines nous avons eu l'impression qu'il s'est même accélère. Les 21 jours passés dans ce pays nous ont permit de se faire une idée mais il y a encore des régions entières que nous n'avons pas pu visiter. Quand on pense que des mauvaises langues nous avaient dit lors de la préparation de ce tour du monde qu'une année c'était extrêmement long et que nous allions nous ennuyer...

Lors de cette deuxième partie de notre séjour aux Philippines, nous sommes partis à l'exploration du nord de Luzon, l'île principale de l'archipel. Nous nous sommes retrouvés au milieu d'une « fiesta » populaire, on a vu un concours de Body Building, on a visité une ancienne ville coloniale espagnole dont les bâtiments ont miraculeusement survécu les avatars du XXème siècle. Ce fut aussi l'occasion de passer quelques jours forts sympathiques à Baguio chez Barnabé (un copain d'École de Karim), Mathilde et leur filles, grâce à qui l'on a vu à quoi ressemble le train-train quotidien aux Philippines dont on n'aurait jamais eu vent autrement.


On a couronné notre passage dans la région de la Cordillera par quelques randonnées au cœur de rizières en terrasse, vieilles de plus de 2000 ans, ou encore allant voir une curieuse forme d'enterrement qui consiste à suspendre les cercueils aux falaises ou à les déposer à l'entrée des grottes. Il s'agît d'une tradition pré-coloniale qui a survécu jusqu'à nos jours grâce à l'isolement de la région (même si au village de Sagada, on a vu que cette coutume est pratiquement tombée en désuétude lorsqu'ils sont devenus récemment le « fleuron » de l'église anglicane aux Philippines, dixit notre guide).


Nos deux derniers jours dans le pays ont été marathoniens. Le premier à cause de 12 heures de bus nécessaires pour rentrer à Manille (attention, il y avait quand même 300 km à parcourir!). Lors du deuxième, il a fallut visiter cette ville titanesque au pas de course. Nous avons été détournés de notre plan initiale très tôt et le temps de reprendre notre parcours et de flâner dans le marché du quartier chinois et autour de l'église voisine où l'on vénère un 'Nazareno' noire, nous n'avons plus eu le temps que d'effleurer l'ancien quartier coloniale espagnole avant de déclarer forfait et revenir à l'hôtel.

En effet, on avait commencé la visite de la ville par le cimetière chinois où le très sympathique guide qui nous y a montré les curiosités (à l'instar de toilettes et des boîtes à lettres installées dans les mausolées plus classe que les maisons des environs) nous a donné un tuyaux sur des combats de coqs se déroulant pas loin. Le combat de coqs est aux Philippines ce que la corrida est en Espagne: une institution. On y a profité pour y jeter un coup d'œil. Alors qu'on craignait arriver à un endroit où on ne serait pas les bienvenus, on nous a dirigé vers le coin des propriétaires qui nous ont installés à une place privilégié, carrément sur le ring. Les combats doivent se solder par la mort d'un des protagonistes et ne durent que quelques minutes, des fois juste quelques secondes. C'est quelques fois sanglant mais, vu de près, j'ai trouvé ça moins dégoutant qu'une corrida. En tout cas, le spectacle pour nous était autant dans les gradins que dans l'arène. la frénésie s'emparait des parieurs dans le public et des 'casadores' (preneurs de paris) précédant chaque combat et les paquets de billets volaient d'un étage à l'autre à son issue.


Aux Philippines, l'écriture est en caractères latins, on mange avec une fourchette et une cuillère plutôt qu'avec de baguettes, il y a pas mal de mots espagnols qui font partie des langues du pays et des préparations culinaires typiques au goût local mais au nom espagnol. Les gens et les villes ont souvent aussi de noms et prénoms bien hispaniques. Ajoutons le climat subtropical, la physionomie de gens et les bus blindé de messages et statuettes religieux à ces repères et on comprend pourquoi, au début de notre séjour, on avait parfois l'impression d'être revenus en Amérique du Sud, quelque part entre l'Équateur et la Bolivie, au lieu d'être Asie. Surement dans nos prochaines destinations : Hong Kong et Macau, on ne risque pas d'avoir cette sensation.

Bea