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Un tour du monde en plus de 80 jours.

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Partir à la découverte du monde en mode routard, c'est ce que nous avons fait en 353 jours et au travers d'une quinzaine pays. Ce blog nous a permis de partager avec vous cette expérience.

Ouskonest ?

. Après quasiment 1 an de voyage entre juillet 2009 et aout 2010, nous sommes revenus à la vie sédentaire.

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Indonésie : Java et un peu de Bali.

Nous voilà en Indonésie, pays composé de 18000 îles au climat tropicale et aux noms évocateurs comme Java, Sumatra ou encore Bali. Il occupe aussi une grande partie de Borneo, Timor et Papua. En le regardant sur une mappemonde, je l'avais mentalement classé dans la liste des petits pays, cloîtré comme il est entre les énormes étendues de l'Asie et de l'Australie. En réalité, le parcourir d'une pointe à l'autre équivaut à une traversée du Océane Atlantique.


Autre point à connaître, particulièrement lorsqu'on aime le Trivial Pursuit, est qu'il s'agît du pays avec la plus grande population musulmane au monde. En effet, environ 85% de ses 230 millions d'habitants professent cette religion. A l'intention de tous ces fidèles, on entend les muezzines crier à tout volume leurs appels à la prière bien avant la première lueur de l'aube. Le style, un peu différent de celui du Maroc, me rappelle quand même beaucoup le « cante hondo », une variation du flamenco andalous. C'est plutôt sympa, même si pas tous les muezzines ont une oreille musicale très développée ou une voix de rossignol. Il arrive aussi des fois que les haut-parleurs convertissent les voix en gémissements fantasmagoriques que, lorsqu'ils te réveillent au bon milieu de la nuit, te font penser que ton hôtel est hanté.


Comme nous l'évoquions à la fin de notre article précédent, vers 2 heures du matin du jour où l'on devait arriver sur Jakarta, on découvrit que notre hôte ne pouvais plus nous accueillir. On a eu quand même du bol : dès que l'on a vu son e-mail, nous avons écrit deux autres personnes qui avaient accepté notre demande sur couch-surfing et peu après on a reçu une nouvelle invitation.

Vari et Rangga, nos nouveaux hôtes, sont un couple très sympa et furent la principal attraction de notre passage dans la capitale. Nous sommes partis ensemble voir Tekken dans le ciné d'un centre commercial du coin. Il paraît que les centres commerciaux sont les endroits préférés par les habitants de la ville pour sortir. Cela ne nous étonne pas tant que ça. Pour commencer la ville manque de charme, ensuite le transport publique c'est une galère (on a mis 6 heures pour aller acheter des billets de train, alors qu'il n'y avait qu'un changement à faire et qu'on n'était même pas en heure de pointe) et pour finir, après trois heures de pluie les rues étaient devenues des rivières. Après un bref passage par cette ville, que finalement on aura à peine visité, on comprend pourquoi elle ne fait pas partie d'aucun itinéraire touristique.

Yogyakarta nous a réconcilié avec l'île de Java. Les vélo qu'on nous a prêtés à l'hôtel furent le moyen de transport idéal pour explorer cette ville, plate comme le pancakes à la banane du petit-déjeuner. Mais le plus joli se trouve dans les environs de la ville : les temples de Borobudur et Prambanan, respectivement bouddhiste et hindou, datant de l'ère pré-musulmane. Ils sont, à mon avis, pas seulement les temples les plus impressionnants de l'Indonésie, mais de tous les pays de l'Asie du sud-este qu'on a inclus dans notre parcours.


Le voyage en train vers Yogya fut long mais confortable. Mais ce que l'on a perdu en confort dans les deux jours de trajet jusqu'à Bali, on l'a gagné en «authenticité». Surtout pendant la deuxième journée, qu'on a fait dans un bus où les locaux fumaient non-stop, les vendeurs ambulants montaient à chaque arrêt et qui a faillit rendre l'âme en route (heureusement le conducteur à réussi à réparer la bête). On a passé la nuit près du volcan Bromo que l'on a escaladé avant l'aube afin de profiter d'un beau lever du soleil et de voir ce qui se mijotait dans le cratère. Un spectacle presque mystique auquel le brouhaha des étudiants indonésiens donnait un air festif.


Dans ce pays, on a expérimenté la vie des «riches et célèbres» : avec 1 million de roupies en échange de 90 euros, on se promène avec des quantités astronomiques en poche et, en plus, tout le temps des jeunes ou des familles nous ont abordé pour se prendre en photos avec nous (les étrangers de service).

Notre premier arrêt à Bali fut très bref, à peine quelques jours passés à Sanur en attendant notre vol pour l'île de Flores. Sanur est une station balnéaire qui, comme tout le sud de Bali, est un ghetto touristique où des hordes d'australiens et d'hollandais viennent passer leur vacances. Le village est rempli à rebord d'hôtels à l'architecture typique balinaise et de restaurants plutôt chic affichant des prix exorbitants par rapport au niveau de vie du pays. On n'a rien contre ce type de vacances, mais ce n'est pas ce que l'on cherchait pendant cette année.

Après bien fouiller, nous étions fières de trouver une petite rue où s'étalaient plusieurs restaurants aux prix et à la clientèle local. On y a dégusté du tofu et du poulet à la sauce curry extra-piquant. Heureusement qu'il y avait du riz blanc pour aider à passer la pilule. Mais le top du top, a été la découverte d'un petit temple qui sert de lieu de rencontre culturelle, où les jeunes du villages venaient regarder les matchs du Mondial sur un grand écran. D'après ce qu'on a pu remarquer, les indonésiens adorent regarder le foot, et encore davantage parier avec le voisin sur les résultats de chaque match. Même le chef-maire du village est venu voir le match Espagne-Suisse avec T-shirt aux couleurs de la Roja.

Nous laissons quand même l'exploration proprement dite de Bali pour après notre retour de l'île de Flores, qui sera notre QG près du Parc National de Komodo pour une semaine. Au programme de la plongée et aller voir les dragons qui habitent les lieux.

Bea.