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Un tour du monde en plus de 80 jours.

CkoiCeBlog ?

Partir à la découverte du monde en mode routard, c'est ce que nous avons fait en 353 jours et au travers d'une quinzaine pays. Ce blog nous a permis de partager avec vous cette expérience.

Ouskonest ?

. Après quasiment 1 an de voyage entre juillet 2009 et aout 2010, nous sommes revenus à la vie sédentaire.

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La boucle est bouclée

48 heures après avoir quitté la Jordanie et foulé 3 continents, je réalise que notre périple est terminé, en posant mes sacs chez mes parents à Casablanca.


Lors des premiers jours qui suivent le retour, je commence à prendre conscience que durant une année, nous avons rêvé les yeux ouverts. Plus que les images inoubliables, plus que les souvenirs de belles rencontres et plus que les saveurs culinaires inédites qui me font encore saliver, le principal acquis de ce voyage au long cours fut la liberté. Sentiment unique dont nous avons pleinement profité pendant une année et que j’ai eu l’impression de découvrir pour la première fois lors de ce tour du monde.

En tous cas, nous étions contents de revoir la famille et les amis, même si j’ai entamé le chemin du retour à reculons. Ayant sérieusement envisagé de ne pas prendre notre dernier vol, pas vraiment dans le but de fuir quoique ce soit, mais je me sentais bien dans cette vie de nomade, ou chaque jour apporte son lot de découverte, d’apprentissage et de bonheur simple. Bref, ça ne nous aurait pas dérangé de faire une petite pause d’un mois au sein de nos proches et de reprendre la route pour de nouveaux horizons.

Pendant quelque temps, on a eu du mal à se défaire de certaines habitudes comme palper ses poches toutes les 5 minutes pour s’assurer que l’on a toujours sur soi ses papiers ou encore traverser les grosses artères ailleurs qu’aux passages piétons. Quand le temps le permet, on essaye aussi, plusieurs fois par semaine, de se faire des petites balades, comme de vrai touristes, on photographie tout ce qui bouge. Grâce à ce Paris cosmopolite, on se fait des mini-tours du monde sans sortir du Périf : trainer dans une gargote pakistanaise à Strasbourg-Saint Denis, se rappeler le Moyen-Orient en allant renifler les odeurs de fallafels qui sont en train de frire rue des Rosiers et se sentir gonflé comme un ballon après un Pho spéciale dans le XIII°.


En arrivant le vendredi sur Paris, pour reprendre le travail le lundi, nous avons été rapidement happés dans la routine Metro-Boulot-Dodo. Se réadapter à cette vie sédentaire ne fut pas simple, nous avions oublié ce que c’était de rester assis, enfermé toute une journée, se faire bousculer dans le métro, se sentir matraquer par l’hyper-consumérisme ou d’avoir envie de gerber en écoutant nos chers politiques.

Au final, notre société est si bien faite que l’on rentre très rapidement dans le moule et on recommence à rêver des week-end dès le lundi matin. Mais grâce à cette aventure (avec un petit A mais comme même …), j’ai aujourd’hui l’impression d’être un joueur de tennis qui sert pour le break avec des balles neuves après avoir bu une cannette de Red-Bull, cul sec.


Même si le voyage n’est pas une fin en soi, la question qui se pose aujourd’hui n’est pas : « est ce que l’on repartira ? » mais plutôt « quand est ce que l’on repartira ? ».

Karim

Prochain article sur le blog : Le bilan : Matériel/Budget/Itinéraire …